Les autorités sénégalaises ambitionnent de travailler de « manière étroite » avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en vue de la création d’un centre d’excellence de formation à la technologie des rayonnements dans les matières plastiques au niveau sous-régional, a annoncé, jeudi, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall.
« Je propose la création de ce centre qui pourrait être un levier important pour aider les gouvernements dans la prise de décision et encadrer par le conseil scientifique et technique, la mise en œuvre des politiques et programmes initiés dans ce domaine », a-t-il notamment déclaré, informe APS et reprit par DirectActu.
M. Sall intervenait à l’occasion d’une table-ronde virtuelle, organisée par l’AIEA sur la « Technologie nucléaire au service de la lutte contre la pollution par le plastique ».
« Le Sénégal ambitionne de travailler de manière étroite avec l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à travers un programme d’assistance technique, qui permettra d’assurer la formation des acteurs concernés ainsi que la fourniture d’équipements adaptés aux besoins du pays », a indiqué le ministre.
Dans cette perspective, il a exprimé « tout l’intérêt du gouvernement du Sénégal à la problématique de la pollution plastique qui constitue l’un des défis environnementaux les plus urgents auxquels la communauté internationale doit faire face ».
Faisant état d’une production annuelle de déchets plastiques de près 200 mille tonnes dont 10% sont recyclés, et le reste rejeté dans la nature, il a souligné que « la lutte contre ce phénomène nécessite la mise en place de solutions globales, engageant tous les pays producteurs et utilisateurs ».
« Le Sénégal milite en faveur de la mise en place d’un traité multilatéral juridiquement contraignant pour réduire l’utilisation des produits à usage unique et renforcer l’industrie du recyclage », a fait savoir Abdou Karim Sall.
« Nous devons encourager les innovations technologiques, la sensibilisation des populations sur les moyens de lutte contre les déchets plastiques ainsi que la promotion des bonnes pratiques indispensables à la gestion rationnelle du plastique, en particulier dans les pays en développement », a-t-il ajouté.
Parlant des pays comme le Sénégal qui affichent une « réelle » volonté politique à travers la mise en place de lois et règlements « ambitieux », le ministre a déclaré qu’ils doivent être soutenus dans le cadre des initiatives internationales visant à promouvoir l’innovation dans la lutte contre la pollution des écosystèmes par les plastiques.