Le secrétaire national du syndicat des travailleurs de la construction bâtiment et travaux publics est revenu sur la hausse notée sur les prix des matériaux de construction. Diaraf Alassane Ndao a fustigé la démarche des spéculateurs tout en appelant l’Etat à scruter de plus près le secteur des BTP qui vit des moments difficiles.
» Effectivement, le secteur du BTP est en train de vivre des moments difficiles causés par la hausse vertigineuse des prix des agrégats et matériaux qui entrent dans la construction. Par exemple pour le fer, entre février et mars, la tonne oscillait autour de 44 mille ou 50 mille de francs cfa, aujourd’hui elle se vend dans certaines régions à 60 ou 61 mille de francs cfa, une hausse de 16 mille francs cfa en l’espace de 4 mois qui ne peut pas s’expliquer. C’est aussi le cas pour le ciment qui se vend à 65 mille ou 69 mille francs cfa la tonne, on ne sait plus à quel saint se vouer. L’État a laissé les consommateurs à la merci des spéculateurs » a dénoncé le syndicaliste.
Avec la dette intérieure due au secteur du BTP qui avoisinent les 100 milliards de francs cfa malgré les efforts de l’Etat et les chèques du Trésor que les majors du bâtiment peinent à recevoir ou écoulent difficilement, Diaraf Alassane Ndao préconise une implication plus active.
» Les autorités doivent prendre leurs responsabilités et réguler le secteur des BTP mais aujourd’hui c’est le contraire qui se passe. Si les usines nous imposent leurs prix, nous ne savons pas comment nous en sortir et le Sénégalais lamda ne pourra jamais construire. Nous devons organiser les états généraux du secteur pour que toutes les parties prenantes puissent se retrouver, décortiquer ensemble les problèmes, essayer de trouver des solutions et que l’État nous accompagne dans ce sens, c’est la seule issue. Nous lançons un appel solennel au président de la République pour qu’il regarde de plus près ce qui se passe dans le secteur » a conclu le secrétaire général national du syndicat des travailleurs de la construction bâtiment et travaux publics.