Le trafic à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass a enregistré une croissance de 1059, 88% entre la période des fortes restrictions de voyage liées au Covid-19 en 2020 et l’année 2021, a révélé mardi le directeur général de l’AIBD, Doudou Kâ.
’’Si on regarde la variation de trafic entre 2020 et 2021, on est à 1059,88% en plus de ce qu’on avait en 2020, en période de Covid-19. C’est donc plus de 1000% d’’augmentation de trafic’’, a-t-il notamment indiqué. M. Kâ s’exprimait lors d’une réunion de coordination et de présentation de la stratégie de financement des projets urgents du hub aérien et touristique du Sénégal. Une rencontre tenue à l’AIBD, sous la présidence du ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr. Il a profité de cette tribune pour apporter des précisions à la suite de la publication d’un classement plaçant les aéroports d’Abidjan (Côte d’Ivoire) et de Lomé (Togo) devant l’AIBD.
’’Je voudrais répondre à un classement qui indique que le Togo et la Côte-d’Ivoire sont devant nous. En réalité, les auteurs n’ont regardé que le trafic interafricain, c’est-à-dire le trafic sous-régional’’, a précisé Doudou Kâ.
Si l’on ne tient compte que de ce trafic, le Togo, de par sa position de hub sous-régional, à travers la compagnie Sky, est aujourd’hui en première position. Mais si l’on considère le trafic de façon globale, « quand, en 2020, le Sénégal était en période de Covid, à 1,1 million de passagers, le Togo en était à 600 000 », a-t-il rappelé.
’’Et quand nous sommes à 2,6 millions de passagers, ils sont à 900 000. Donc, ce n’est pas comparable. Et d’ailleurs, les aéroports de Dakar et Lomé ne sont pas les mêmes hubs’’, a-t-il soutenu.
Le DG de l’AIBD a tenu à rappeler que si plusieurs pays peuvent faire partie d’un même hub, le Sénégal, lui, ne se positionne pas comme un hub sous-régional mais plutôt comme un hub intercontinental. ’’Donc, il faudrait que cela soit précisé, que ça soit véhiculé. Notre objectif, c’est d’être un hub entre l’Europe et l’Afrique et entre les Etats-Unis et l’Afrique. Les autres pays de la sous-région comme le Togo se présentent comme des hubs de la sous-région. Donc, c’est totalement différent’’, a précisé Doudou Kâ.
A l’en croire, l’AIBD garde sa place de leader de la sous-région, après Casablanca Maroc) et en concurrence avec Abidjan (Côte d’Ivoire) et Accra (Ghana). « Encore que notre concurrent direct, c’est Casablanca », a insisté M. Kâ.
’’Actuellement, on est seulement à moins de 20% par rapport au trafic de 2019. On a fait une simulation de trafic et le scénario de base au départ était que le trafic de 2019 allait être retrouvé en 2024. Avec l’évolution du trafic actuel, l’estimation fait qu’aujourd’hui, le trafic de 2019 va être retrouvé en 2023’’, a-t-il expliqué.
’’Cela veut dire qu’on est aujourd’hui dans de bonnes dispositions, dans les meilleures conditions pour notre stratégie de financement’’, a martelé le DG de l’AIBD.