Les responsables de plus de 39 cellules regroupant plus de 800 militants du Pastef issus des 45 quartiers de la commune de Kaolack ont fait face à la presse ce vendredi pour fustiger la méthode opaque et cavalière utilisée par la coordination communale dans le processus de désignation du candidat à la candidature à la mairie.
Pour Sarata Sonko, le bureau communal a caché jusqu’au dernier moment la lettre Circulaire No 001 du 18 août 2021 signée par l’administrateur général du Pastef dans laquelle il leur était demandée de désigner un candidat du parti pour chaque commune et département du pays en vue des élections de janvier 2022.
» Ils n’ont respecté aucune règle démocratique, c’est la veille du scrutin ( jeudi 26 août ) qu’on a été informée de la tenue d’une élection pour désigner le candidat de Pastef pour la commune de Kaolack. Face à nos demandes d’explications sur les critères du choix et le fichier sur lequel va se baser le vote, ils nous ont opposé un niet catégorique et un mépris » a fustigé Sarata Sonko, une des candidates qui s’est désistée face à ce qu’elle considère comme une mascarade électorale.
Ne s’arrêtant pas dans leur manœuvre dont la finalité était d’écarter des militants du Pastef, les membres du bureau communal ont refusé le droit de vote à plus de 800 personnes autrement dit plus de 39 cellules qui ont légalement acheté leurs cartes. » Ils ont affirmé sans broncher que ce sont seulement les militants de leur camp qui ont le droit de vote, laissant en rade des centaines de patriotes qui ont acheté les cartes du parti » a dénoncé de plus belle Sarata Sonko qui n’a pas manqué d’indexer la responsabilité du Copil qui a reçu une correspondance et une pétition signée par 250 membres sur les agissements sectaires dudit bureau depuis plus de 3 mois sans répondre.
Sur les neuf ( 9) militants qui ont initialement présenté leurs candidatures dans la section communale de Kaolack, cinq ( 5) se sont desistés face à un processus qu’ils jugent biaisé. » Aucune information sur le déroulement de l’élection n’a été donnée, même le fichier qui renseigne sur le nombre de votants est caché. Pis, ils ont enlevé des militants des groupes WhatsApp du parti afin de faire de la rétention d’information et préparer un hold-up et un scrutin taillé sur mesure pour choisir un candidat » importé » se désole Mamadou Lamine Ndiaye.
Face à cette situation qui a perduré dans la section communale de Pastef de Kaolack, les responsables des 39 cellules interpellent directement le président du parti Ousmane Sonko pour un arbitrage. En outre, ils comptent déposer un recours ce lundi 30 août pour l’annulation du vote qui a désigné Fadilou Keïta comme candidat de Pastef à la mairie.