Le Mexique est devenu la terre d’accueil de quelque 130 réfugiés afghans qui ont fui leur pays au cours des derniers jours. Mercredi, le Mexique annonçait l’arrivée sur son territoire de 124 personnes, des journalistes qui avaient travaillé en Afghanistan pour des médias américains, accompagnés de leurs familles. Alors que les États-Unis ont refusé de les accueillir sur leur sol, le gouvernement mexicain est venu à leur rescousse.
En Afghanistan, le temps est compté pour les personnes qui souhaitent quitter le pays. Le départ des troupes américaines et internationales est toujours prévu pour le 31 août. De nombreux Afghans se sentent en danger depuis la prise de pouvoir des talibans : les femmes, les militants politiques, des droits de l’hommes, les personnes issues de minorités ethniques et les journalistes notamment. RFI a recueilli le témoignage de l’un d’entre eux :
« Depuis que les talibans ont pris Kaboul, ma vie a complètement changé. J’ai perdu mes espoirs, j’ai perdu ma carrière. La vie quotidienne aussi a été bouleversée, les marchés sont vides, les femmes restent à l’intérieur, elles ne sortent plus, les banques sont fermées, le prix des produits a grimpé. Les gens n’ont plus de liquide, ils n’ont pas les moyens d’acheter quoi que ce soit.
Si je trouve le moyen de le faire, je quitterai l’Afghanistan à 100% parce que je ne peux pas travailler sous l’autorité des talibans.
Leur porte-parole a dit, il y a deux jours il me semble, qu’ils créeraient un cadre pour que les médias travaillent en respectant la charia. On était un média libre, mais maintenant on ne peut plus écrire librement, on est censuré. »