Le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Monsieur Abdou Karim Sall a présidé, ce dimanche, à Dakar la célébration de la journée de l’arbre. Cette manifestation, instituée par décret depuis 1983, constitue une occasion exceptionnelle, pour le Ministre d’accroître la prise de conscience de l’importance des forêts et des terres dans notre développement économique et sociale. Sous le thème « La restauration des terres, source d’emplois et de sécurité alimentaire », cette 38eme édition a choisi comme arbre parrain le cailcédrat (Khaya Senegalensis).
La journée de l’arbre célébrée le premier dimanche du mois d’août de chaque année a été pour le Ministre Abdou Karim Sall un moment privilégié d’introspection, d’action mais aussi d’évaluation des progrès accomplis et de projection dans la mise en œuvre des stratégies, sur toute l’étendue du territoire national. Célébrée ce Dimanche, cette journée est placée sous le thème « La restauration des terres, source d’emplois et de sécurité alimentaire ». A l’en croire Monsieur le Ministre cette journéeinterpelle la conscience, la responsabilité individuelle et collective à considérer la terre productive comme la mère nourricière. « Sans terre, pas de vie et sans vie, pas d’avenir. Les circonstances actuelles particulières, marquée par la pandémie de COVID 19 dont le caractère zoonotique est avéré, invite au rétablissement de l’harmonie dans notre relation avec la nature », a indiqué le Ministre.
Monsieur Sall de souligner que malgré la productivité et les productions des agrosystèmes sont de plus en plus précaires face à l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles et aux changements climatiques.
« Dans notre pays, la dégradation affecte 34 % des terres et engendre la détérioration des systèmes de production agro-sylvo-pastoraux tout en sapant les bases de la sécurité alimentaire et de la croissance économique. Ainsi, la quête d’un développement durable qui est au cœur de nos préoccupations, ne saura être une réalité, en occultant les questions de la gestion durable des terres, de la diversité biologique et de la sécheresse.
Sous ce rapport, la cible 15.3 des objectifs du développement durable, prévoit d’ici à 2030, de restaurer les terres et les sols dégradés, ou touchés par la sécheresse ou les inondations, afin de parvenir à la neutralité de la dégradation des terres. C’est dans cette même dynamique, le système des Nations Unies, a récemment lancé la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030) pour amener les Etats à s’unir pour protéger et restaurer les écosystèmes dans l’intérêt de la nature et des êtres humains », a-t-il expliqué avant de poursuivre : « D’importants efforts ont été déployés dans notre pays en faveur de la restauration des écosystèmes dégradés. A ce propos, nous pouvons noter : le renforcement du corpus juridique pour la réduction des pressions humaines sur les ressources forestières ; la conservation et la valorisation de la diversité biologique ; la lutte contre les feux de brousse et l’exploitation illicite du bois ; la vulgarisation d’espèces forestières et agro-forestières résistantes aux changements climatiques et ; la formation et la sensibilisation des acteurs ».
Le Ministre décline ainsi son ambition de promouvoir les métiers verts qui font partie des meilleurs gisements de création de richesses et d’emplois.
« L’objectif est de donner corps à la vision du Chef de l’Etat S.E.M Macky Sall, exprimée à travers le programme d’urgence pour l’insertion et l’emploi des jeunes Xeyu Ndaw ñi qui permettra d’assurer le recrutement d’au moins 10 000 jeunes. Il nous faut d’ores et déjà « investir davantage dans la restauration des sols afin d’améliorer les moyens de subsistance, de réduire les vulnérabilités contribuant au changement climatique et d’assurer la relance de l’économie ». C’est pourquoi j’appelle, une fois encore, à l’engagement des partenaires techniques et financiers, des acteurs privés, en vue de la reconstitution des bases productives et de notre couvert forestier », a-t-il laissé entendre.
Pour terminer, il exhorte vivement toutes parties prenantes, notamment les populations locales, les autorités administratives, territoriales, religieuses, coutumières, à se mobiliser davantage pour la conservation de notre patrimoine naturel.
PMF