Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Hann, a procédé, lundi, à l’installation officielle des membres du conseil d’administration du campus franco sénégalais (CFS).
Dans ce conseil figurent le professeur titulaire de chirurgie-urologie, docteur Serigne Magueye Gueye, directeur général du Campus franco sénégalais et le professeur Jean Peeters, un fonctionnaire français, président du conseil d’administration.
Né de la volonté du président de la République, Macky Sall, de son homologue français Emmanuel Macron, lors de leur rencontre en février 2018 à Dakar, en marge du séminaire gouvernemental, le CFS a été officialisé le 16 novembre 2020 par décret.
’’Ce campus a pour ambition de mettre en synergie nos expériences universitaires en vue de créer des formations en adéquation avec nos besoins de développement, arrimées notamment sur le Plan Sénégal Emergent (PSE) et sur le plan de développement de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation’’, a fait savoir Cheikh Oumar Hann.
Selon lui, il s’agit en outre, de faire la promotion de la formation sur place, moins couteuse et plus adaptée, afin de faire face au flux croissant des milliers d’étudiants qui quittent le pays pour aller poursuivre leurs études à l’étranger. De l’analyse de cette situation, a-t-il dit, ’’nous avons jugé opportun d’offrir à ces derniers, des formations diplômantes d’université sénégalaise reconnues par la France, incluant des délocalisations de formations supérieures au Sénégal, des doubles diplomations, des co-diplomations’’.
S’agissant toujours de l’offre de formation, il a également fait état de la mise en place de ‘’des parcours de formation co-constructifs ou assemblant des modules, dans une approche pluridisciplinaire, voire transdisciplinaire, ainsi que des projets de recherche dans des domaines particuliers tels que la formation des formateurs et l’innovation pédagogique. Il a par ailleurs souligné que même si le CFS est de droit sénégalais, son accès reste ouvert à toutes les nationalités.
Pour sa part, l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot a soutenu que ‘’ce projet porté par nos deux présidents’’ s’inscrit surtout dans une dynamique de ‘’partage des responsabilités et des ambitions’’ à travers une ‘’équipe strictement paritaire’’ pour le piloter. ’’Tourné vers l’avenir et la jeunesse, il s’intéresse très concrètement aux conditions d’amélioration de la formation des jeunes, en adéquation avec les besoins, de sorte qu’ils puissent trouver ce dont ils ont besoin pour accéder à l’emploi légitime auquel ils ont droit’’, selon lui.