Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Doudou Sène, a fait face à la presse, ce mardi, pour se prononcer sur la préparation du lancement de la campagne d’aspersions intra-domiciliaires. Une occasion pour lui de faire l’état de la maladie au Sénégal en 2020. Selon lui, le Sénégal a enregistré une augmentation de 25, 5 % des cas de paludisme après que le nombre confirmé de nouvelles infections a atteint 445.313 en 2020. Une situation due, d’après lui, au refus des populations d’aller se faire consulter dans les structures de santé.
« En 2020, il y a eu 445 313 cas de paludisme contre 354708 en 2019, soit une hausse de 25,5%. Comparé à 2019, nous avons eu une augmentation du nombre de cas de paludisme due à plusieurs facteurs, notamment le contexte de la pandémie de la Covid-19, mais également sur les stratégies que nous avons effectuées au niveau communautaire pour augmenter le nombre de cas qu’il faudra dépister précocement », a-t-il indiqué avant de poursuivre : « Le nombre de décès a également augmenté. De 260 en 2019, on est passé à 373 cas de décès en 2020 ».
Il a rappelé qu’un plan stratégique (2021-2025) axé sur la pré-élimination du paludisme avait été élaboré par le bais du Programme national de lutte contre le paludisme. Ce qui fait que certains districts sanitaires continuent à enregistrer une incidence élevée en dépit de la mise en œuvre de ce plan stratégique en termes d’intervention à l’efficacité prouvée.
S’agissant des aspersions intra-domiciliaires, le coordonnateur du PNLP a indiqué qu’elles s’intégraient dans la lutte anti vectorielle. « Elle consiste à asperger des insecticides dans les districts sanitaires de Koumpentoum, Koungheul et pour la deuxième fois dans les districts sanitaires de Kédougou et Maka Coulibatang », a expliqué Doudou Sène.
Il a fait noter qu’elle sera déroulée dans le nord du pays, dans les districts sanitaires de Kanel, Matam, Ranérou, Linguère avec l’appui de la Banque islamique de développement. Cette campagne devrait contribuer à l’interruption de la transmission dans cette partie du pays en ciblant les postes à forte transmission tout en permettant de protéger 700.000 personnes, a ajouté le docteur Sène.
Pour conclure, le coordonnateur du PNLP a affirmé que 751.000 moustiquaires imprégnées avaient été déjà mises à la disposition des districts sanitaires concernés.