Les premières gouttes d’eau de pluies sont tombées. Insuffisant pour les agriculteurs se semer les graines. Dès lors, l’on se trouve dans une phase de distribution en dents de scie. La grève des techniciens de l’agriculture a eu un impact.
La grève des techniciens agricoles semble avoir eu un impact sur la certification des semences de cette année. En effet, le quotidien Rewmi dans sa livraison du 25 mars 2021 faisait état d’une perturbation dans la certification des semences. Ce qui semble se confirmer l’Association des agriculteurs du bassin arachidier.
A preuve, Cheikh Tidjane Cissé, Sg de ladite association dit avoir fait un constat sur le terrain. « Bien que les premières pluies ont été enregistrées à l’ordre de 15mm, une réunion a eu lieu mais le problème est que nous avons encore près de 240 Tonnes de semences qui n’ont pas été encore reçues. Cela montre que les semences ne sont pas mises en place. Ce qui prouve aussi que les notifications, toujours par rapports à l’engrais n’ont pas été reçus en tout cas pour notre part », affirme-t-il.
A l’en croire, le Ministre de l’agriculture a sorti à l’espace de quelques jours plus de 3 circulaires. « Ce qui prouve que le problème est là et je parle des quotas des destinataires avec les variétés que nous devons recevoir », note-t-il à travers les ondes de la Rfm. Sur ce, l’inquiétude plane aussi sur la certification des semences. « Nous sommes inquiets car nous ne savons pas les types de variété à recevoir et c’est important aussi. Cela pose des problèmes avec cette grève des techniciens. Il faut à partir des semences que Macky prenne en main cette question car tant que les opérateurs seront là, la situation ne va pas être réglée », lance M. Cissé.
De son coté, Aliou Dia porte-parole du Comité de suivi des opérations a sonné la réplique. Même si l’hivernage n’est pas encore installé, les opérations de préparation et de mise en place se dérouleraient normalement. Selon lui, le Comité national de suivi s’est déjà réunis pour une évaluation. Interpellé sur la question, il indique que présentement, c’est partout dans le pays. « Nous avons commencé au centre, au sud du pays et la nous en sommes à l’intérieur du pays. Les semences certifiées aussi, avec les notifications avaient été servis et les autres variétés aussi servis aux opérateurs. Concernant l’engrais aussi, les notifications sont servis mais le focus se fait sur les semences et puis les engrais », dit-il au bout du file. Quant ‘aux matériels agricole, Aliou Dia indique que « les demandes avaient été faites au niveau des communes, qui avaient leur quota. « Il revient au autorités locales et administratives de prendre les responsabilités pour satisfaire les demandeurs », dit-il. Dans le même ordre d’idées, le porte-parole argue en ces termes : « ils (Ndlr : les membres du comité) n’ont pas encore atteint 100% mais une bonne partie est mise en place. Nous avons noté des défaillances chez certains opérateurs qui ne parvenaient pas à tout mettre en place et bien que nous avons procédé à des substitutions. » Et ce dernier d’ajouter : « il y’en a qui ne remplissent pas le cahier des charges et nous allons continuer à suivre cela et là où il n’y pas encore de dépôt effectif, le comité va prendre toutes les dispositions et les remplacer. » En ce qui concerne les certifications, dans certains régions, « il y a eu des difficultés avec la grève car des rétentions d’analyses ont été constatées mais il existe des discussions en vue de trouver un juste milieu. Il y a eu entente dans certaines régions mais nous allons nous concerter et des solutions sont en vue aussi car il ne faut pas aussi porter préjudice aux producteurs. »
Les semences au profit des huiliers
Sur un tout autre chapitre, Cheikh Tidjane Cissé a demandé à ce que les huiliers puissent se charger eux-mêmes des semences. Selon lui, des gens qui ne sont mus que par le gain. Il faut que les semences soient rendues aux industriels car c’est leurs matières premières. « Nous le savons car nous l’avions très tôt dénoncé parce que le problème est là. Il faut que Macky soit mis au courant car les huiliers doivent gérer les semences », peste-t-il.
Pour Aliou Dia, la proposition de laisser aux huiliers les semences semble ne pas trouver un écho favorable auprès du comité. Pour lui, les industriels disposent de semences certifiées. La il va falloir procéder à des multiplications pour une sélection sur le terrain. « Depuis la dissolution de la SONAR (Société nationale d’approvisionnement au monde rural), des efforts sont consentis afin de disposer de 53 milles Tonnes de certifiées. Et donc il faut trouver un complément avec 15 milles Tonnes pour les écrémés. Ce qui est possible de trouver au niveau des industriels, mais pour les certifiés cela ne sera pas possibles et il faut plus de suivi et permettre aux opérateurs pour un respect de la procédure pour des semences certifiés. »
Dès lors, si des concertations sont en cours en vue de trouver un juste milieu, les opérateurs eux sont inquiets, face à un hivernage qui pointe le bout de son nez.