En visite au Katanga, Félix Tshisekedi s’en est pris violemment aux compagnies minières internationales actives en RDC, qui selon lui « deviennent de plus en plus riches » alors que les Congolais « croupissent toujours dans la misère ». Dans la foulée, il a annoncé sa volonté de renégocier les contrats miniers.
Les prix du cuivre et autres minerais stratégiques atteignent ces jours des records historiques, mais la RDC ne profite que très peu de cette embellie. Une situation qui a fait sortir le président Félix Tshisekedi de ses gonds : « Il n’est pas normal que ceux avec qui le pays a signé des contrats d’exploitation s’enrichissent pendant que nos populations demeurent pauvres (…) Ils nous ont trop volé ! » a-t-il déclaré lors d’une visite dans la région minière de Kolwezi.
Pour le chef de l’Etat congolais : « Il est temps que le pays réajuste ses contrats avec les miniers pour sceller des partenariats gagnant-gagnant (…) J’en ai vraiment assez! (…) Je suis très sévère envers ces investisseurs qui viennent s’enrichir seuls. Ils viennent les poches vides et repartent milliardaires », selon des propos rapportés par l’AFP.
Le président Tshisekedi attribue toutefois une part de responsabilités à la classe dirigeante congolaise : « C’est aussi notre faute. Certains de nos compatriotes avaient mal négocié les contrats miniers. Pire, le peu qui revient à l’État, ils l’ont mis dans leurs propres poches.»
Visiblement Kinshasa se prépare à un bras de fer avec les compagnies minières. La période est sans doute opportune. La RDC se trouve aujourd’hui en position de force, disposant de réserves de classe mondiale en cuivre, cobalt, lithium et autres minerais incontournables pour les nouvelles industries de la transition énergétique.