La fête du Travail célébrée à travers le monde a revêtu les caractères d’un moment d’introspection chez les travailleurs de la Senelec. Une occasion également pour Monsieur Abib Aïdara, secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec) de revenir sur les préoccupations des travailleurs de sa structure. Des doléances parmi lesquelles on note l’indisponibilité du ministre de l’Energie qui, selon lui, n’a depuis sa nomination rencontré les travailleurs sociaux. Un fait qu’il déplore jusqu’à la dernière énergie.
Le Secrétaire général du SUTELEC n’a pas été tendre avec le Ministre du Pétrole et Énergie, Mme Sophie Gladima. Selon lui, cette dernière ne se préoccupe pas des travailleurs sociaux de sa structure. Ainsi, il lui demande de se soucier de ses derniers pour les écouter ainsi que de les motiver. Ce qui signifie faire une démarche anticipative poir éviter la naissance de conflits. “Nous déplorons le silence de Madame Gladima qui, depuis sa nomination, n’a pas eu le réflexe de rencontrer les travailleurs. Ainsi, nous souhaitons qu’elle puisse prendre langue avec les partenaires sociaux de la Senelec que nous sommes pour échanger sur les orientations du sous secteur sur le projet de réforme institutionnelle pou lequel nous sommes des acteurs et nous avons notre mot à dire”, a-t-il soutenu en lançant également un appel à l’endroit du président du conseil d’administration qui a fait embaucher son adjoint à sa mairie, de savoir que la Senelec n’est pas un outil politique. Selon lui, ce dernier avait déclaré que s’il était le directeur général, il n’embaucherait que ses partisans; une déclaration qu’il déplore puisque la structure est loin d’être politique.
Selon lui, le mérite de l’embauche revient aux prestataires de la Senelec qui travaillent nuit et jour pour le bon fonctionnement de la structure. Ainsi, il appelle les autorités à penser à ces personnes qui méritent les embauches vu qu’il y a beaucoup de postes vaquants.
L’autre préoccupation du Sutelec est la gouvernance de la Senelec. Pour Aïdara, au niveau du top management, il y a une pléthore de Directeurs principaux, des conseillers avec des rangs de Directeur ; Ce qui fait énormément de responsables au moment où les travailleurs ne parviennent pas à faire un saut de catégorie; ce que déplore Aïdara. Ainsi, il demande l’arrêt immédiat du recrutement politique et que les places reviennent aux méritants.
La Senelec a eu l’année dernière un bénéfice de 17 milliards et le gouvernement en a pris les 14 et le CDC en a pris 2 pour ensuite mettre un milliard qui restait dans les caisses de l’agence. La part réservée aux agents n’a pas été vue selon Monsieur Aïdara. Pour cette année, il demande que le bénéficie soit redistribué aux travailleurs qui ont contribué largement à atteindre ces objectifs et que une partie soit rétribuée aux clients qui font qu’aujourd’hui la structure puisse avoir tant de bénéfice. Il demande également la diminution du coût de l’électricité qui est trop cher. “La vocation de la Senelec n’est pas de faire des bénéfices, mais plutôt de fournir une énergie en quantité et en qualité suffisante. Je pense que le privilège doit être de satisfaire les clients”, a-t-il assuré.
L’autre revendication est l’insuffisance des moyens. Selon Monsieur Aïdara, il sont confrontés à un déficit de personnel. Ce qui est inadmissible car, selon lui, les prestataires demandent toujours à être embauchés. Ils sont également confrontés à des problèmes d’insuffisance de moyens de travail (véhicules, motos, des locaux en location, défaut de climatisation, manque de tenues et de chaussures de travail etc.). Pour cela, il appelle la direction à faire siennes ces revendications qui les préoccupent au plus haut point.
Il appelle également le Directeur général de la Senelec à plus de diligence dans la prise des décisions et plus de rapidité dans les nominations.
Pour terminer, Monsieur Aïdara appelle les autorités à revoir la situation des travailleurs de la Simelec qui sont en cessation de travail depuis 42 mois. Il pense également aux travailleurs de Aser qui ont besoin de plus de moyens pour le bon déroulement de leurs activités.
PMF