La mort du chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby Itno, tué suite à une blessure alors qu’il était au front, rappelle le décès de l’ancien dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, lui aussi tué alors qu’il était en exercice, par une balle qui l’avait atteint à la poitrine, comme c’est le cas pour le maréchal tchadien.
Cela fait un second chef d’Etat africain mort en exercice et tué par balle. Si Idriss Déby lui, est annoncé avoir été tué au cours de combats contre l’ennemi, des rebelles du FACT notamment, après une blessure qui lui a été fatale, l’ancien dirigeant libyen, lui, a été tué par une foule en furie. Une exécution dont on ne connaît toujours pas l’auteur. Quelqu’un qui lui aurait tiré dessus, à bout portant, la balle l’ayant atteint à la poitrine.
Selon le récit fait par le journal Jeune Afrique sur la mort du dirigeant tchadien, « …Idriss Déby Itno est blessé dans la manœuvre d’une balle dans la poitrine qui aurait touché le rein. Il est évacué aussitôt vers l’arrière… ». Le chef d’Etat en exercice touché à la poitrine, par une balle qui lui a été fatale. Comme ce fut le cas de Mouammar Kadhafi de la Libye, lui aussi touché par balle, à la poitrine.
Si à l’époque de Kadhafi, l’opération ayant mené à sa mort avait été pilotée par L’OTAN (Organisation pour le Traité de l’Atlantique Nord), avec en première ligne la France sous la Présidence de l’ex-chef d’Etat Nicolas Sarkozy, les manœuvres ayant conduit au décès du Président Idriss Déby étaient aussi effectuées grâce aux informations fournies « par les renseignements français, qui décryptent les stratégies du FACT depuis le ciel », comme l’a si bien révélé Jeune Afrique.
Une mort d’Idriss Déby qui intervient dans un contexte très particulier, notamment avec une demande, avec persistance du départ des soldats de la force Barkahne du Sahel, avec une percée fulgurante de l’armée tchadienne dans la zone, mettant à mal les groupes terroristes qui s’activent entre le mali, le Niger, le Tchad et autre Cameroun. Idriss Déby, pour rappel, est l’un des rares dirigeants à avoir demandé aux pays africains de se débarrasser du FCFA.
Il y a quelques jours, notamment fin mars, le Président français, Emmanuel Macron, reconnaissait, pour la première fois, de manière officielle, la responsabilité de la France dans les désordres qui agitent la Libye et une partie de l’Afrique depuis dix ans. « Nous avons une dette envers la Libye, très claire : une décennie de désordre », avait dit le Président. Quelle version sera servie dans quelques années, s’agissant de la mort de Déby ?