En ce début mois béni de ramadan, la cité sainte de Médina- Baye baigne dans la ferveur religieuse. Les jours et les nuits sont consacrés à la prière, à la lecture du saint coran, aux actes de dévotion, à l’adoration d’Allah. L’une des grandes attractions, c’est le « tafsir khourane » dirigée de main de maître depuis plusieurs années à la grand’place publique, par le khalife Serigne Cheikh Mahi Ibrahima Niass, uN exégète à la grande érudition reconnue mais d’une modestie déconcertante, à l’image des hommes de Dieuà la parfaite maîtrise du savoir coran ique et islamique. Il perpétue ainsi une tradition bien établie par son illustre et vénéré père Cheikh Al Islam El Hadj Ibrahima Niass ( 1900- 1975).
Le khalife,est revenu il y a seulement quelques jours du Nigéria où il a été accueilli chaleureusement par des millions de fidèles et des autorités étatiques, religieuses et coutumières ( gouverneurs, émirs, moukhadams). Il y présidait la célébration de la naissance du sceau de la prophétie Seydina Mohamed Rassoul Allah ( Paix et salut sur la meilleure des créatures ).
Devant la presse, Serigne Cheikh Mahi Ibrahima Niass a instruit que le Ramadan est un moment de grande purification à tous les niveaux pour le musulman et l’être humain qui doit se réconcilier avec Dieu, lui- même et le reste de la société. C’est le moment de l’exhumation des valeurs morales, sociales faites de droiture, d’amour du prochain, de solid rité, d’entraide, du culte de la paix.
Abordant la vie du citoyen dans la société, le destin et le devenir de son pays dans la géopolitique mondiale, le khalife de Médina Baye, bien au fait de la marche du monde, a fait que nous sommes dans un contexte de sujétion, d’aliénation au plan mental, social, culturel, économique. Il a fait remarquer ainsi toutes les formes de division, d’acculturation, de domination sur les pays africains par les anciennes puissances colonisatrices comme la France. C’est cette situation qui a fait que depuis longtemps, les pays africains sont toujours incapables de produire, de fabriquer leurs produits propres pour leur consommation. Leur mentalité est formatée à tel enseigne qu’on leur fait comprendre qu’ils sont incapables de créer quoi que ce soit et qu’ils doivent dépendre de l’extérieur pour vivre.
Ces divisions, ces complexes ces mentalités doivent cesser, pour retrouver notre propre personnalité, notre dignité et prendre notre destin en main. Cela incombe à tout un chacun.
Revenant sur son séjours au Nigéria en tant que khalife de la Faydatidjaniya et l’accueil exceptionnel, grandiose dont il a été objet, Serigne Cheikh Mahi Ibrahima Niass, avec l’humilité des grands hommes qui caractérise cet intellectuel de haut niveau, a renvoyé à la considération que Dieu a pour l’être humain, considéré comme la meilleure des créatures. Cet être humain, dit-il, mérite tous les égards, partout. Il a réitéré sa gratitude et ses prières au peuple nigérian et à ses dirigeants. Il s’est réjoui de cette ferveur religieuse qui les anime. Pour lui, l’islam est la voie de salut, pour la résolution de toutes les questions et angoisses de l’homme, ici et dans l’audelà. Et gratitude doit être portée à l’égard du personnage hors- pair qu’est le Cheikh Al Islam El hadj Ibrahima Niass, pour avoir montré la bonne voie, à suivre.