L’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels peut contribuer à la création d’emplois par l’industrialisation de l’économie en favorisant l’installation d’entreprises dans les zones économiques spéciales érigées à travers le pays, a indiqué mercredi son directeur général Momath Bâ.
« L’APROSI pourrait apporter beaucoup dans la création d’emplois en créant des hangars pour y installer des entreprises locales et étrangères qui pourront recruter du personnel à haute intensité », a-t-il dit.
Il s’entretenait avec des journalistes en marge d’une visite de parlementaires membres de la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale sur le site du Parc industriel de Diamniadio, dans le département de Rufisque. Les zones économiques spéciales telles que le Parc industriel de Diamniadio (PI2D) ont pour vocation l’incubation, la création d’industries au niveau des communes, en vue d’aider à formaliser les petites et moyennes industries et les mettre dans des conditions idoines de développement avec des avantages et des exonérations, a-t-il expliqué, informe APS et reprit par DirectActu.
« Ces initiatives peuvent être une réponse pérenne à la question de l’emploi des jeunes puisque déjà au niveau du domaine industriel de Diamniadio, il y a 5.000 emplois générés par l’installation de la trentaine d’entreprises sur place », a-t-il ajouté. A l’en croire, l’APROSI « est en train de travailler avec des centres de formation pour répondre à la question de l’adéquation formation-emploi afin de pourvoir la demande des industriels au niveau du site » du Parc industriel de Diamniadio. « Les entreprises installées sur le domaine industriel ont besoin de main d’œuvre et des fois, c’est très difficile d’en trouver pour certains métiers », a souligné Momath Bâ.
Il note que la plateforme industrielle de Diamniadio « offre beaucoup de travail à des ouvriers, à des employés intermédiaires » et œuvre « pour la formalisation et la formation de jeunes pour avoir des emplois » au sein des industries locales. « Des milliers de jeunes travaillent ici dans tous les métiers, soudeurs, chaudronniers, des jeunes et des femmes dans les manufactures, la maçonnerie, le textile, entre autres », a-t-il détaillé.
Le directeur de l’APROSI considère que l’exemple de Diamniadio, un écosystème favorable au développement d’entreprises, devrait pouvoir être dupliqué dans les régions, en vue d’apporter « une réponse » à l’emploi des jeunes et les retenir dans leurs terroirs. Inaugurée en 2018, pour un investissement de 25 milliards de francs CFA consenti par l’Etat du Sénégal, la plateforme de Diamniadio est gérée par l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels.
Elle accueille dans sa première phase une trentaine d’entreprises, sans compter des demandes d’installation ’’en instance d’approbation », selon son directeur général. Le domaine industriel de Diamniadio et la plateforme dont elle dépend constituent un écosystème capable d’employer ’’plus de 40000 travailleurs avec déjà pour le moment 5000 emplois au niveau du domaine industriel et plus de 1400 sur la plateforme », a précisé Momath Bâ.
« Cela veut dire que le Sénégal a intérêt à augmenter l’intérêt qu’il porte à ce domaine », a conclu le directeur de l’APROSI. Les députés ont visité à Diamniadio une vingtaine d’entreprises au pas de charge. Ils ont pris l’engagement de plaider pour que davantage de moyens soient accordés à l’APROSI mais également pour l’érection d’autres zones économiques spéciales à travers tout le territoire sénégalais.