Les politiques d’emplois mise en place par les différents régimes, depuis Abdou Diouf, en passant par Abdoulaye Wade jusqu’à l’actuel président Macky Sall, sont toujours vouées à l’échec. Oumar Seck, expert financier, chef de la Plateforme UE-ACP de Développement du Secteur privé et PDG de Africa Emerging Consulting, donne les raison de cet échec lors de l’émission Jury du dimanche (Jdd) sur E-média, ce 11 avril 2021.
« Le problème du Sénégal, c’est qu’il n’est positionné dans aucun secteur porteur d’emplois (artisanat, etc) », s’est-il désolé. Rappelant que « Senghor avait positionné le Sénégal dans le Tourisme mais depuis lors ces stratégies n’ont pas renouvelés ».
Selon l’expert financier, les 65 000 emplois annoncés par le président Macky Sall pour apporter une solution au chômage des jeunes, ne seront pas suffisants. Il a expliqué que « les annonces permettent de calmer les gens et donner de l’espoir aux jeunes mais les 65 000 emplois ne suffiront pas du tout. Le fond du problème, c’est la problématique de l’entreprenariat et de la promotion des PME ».
Il est d’avis que les emplois se créent au niveau du secteur industriel et par les entreprises. « Les dispositifs de promotion de l’entreprenariat et des PME les plus performantes au monde vous les trouverez en Irlande, à Singapour, à Taïwan, etc. Ils vous diront sur quatre années à venir, nous allons aider à créer mille start-ups, par exemple. Tant que ce dispositif n’existe pas, c’est difficile de créer des emplois parce que la promotion des PME est au cœur des agendas de création d’emplois, de développement industriel, de promotion des exportations. C’est là où on a un problème. Il ne s’agit pas de mettre de l’argent mais d’avoir un dispositif orienté – résultats concrets », a-t-il souligné.
Ce manque de dispositif veut dire, selon M. Seck, « qu’on a un problème d’instruments, d’outils de mise en œuvre », entre autres manquements. Ce, alors que « le Sénégal peut créer, dans les deux ou trois années, plus d’un million d’emplois ».
Pour se faire, il s’agit « de s’organiser, de se positionner et de se fixer des objectifs », à l’instar d’un pays avant-gardiste tel que l’Île Maurice avec une stratégie de développement basée sur l’industrie et l’exportation.