On ne le dira jamais assez. Le Sénégal est malade d’une partie de sa presse. Les faits ne cessent de l’attester. En attendant que la demande sociale du grand ménage dans le milieu soit effective pour mettre hors d’ état de nuire des malfaiteurs déguisés en journalistes pour régler des comptes personnels, il y’a bien de quoi de s’indigner, à défaut d’y mettre un terme, de certains actes posés par certains individus au nom de ce noble et exaltant métier qu’est le journalisme.
En effet, comme s’ils s’étaient passés le mot dans le cadre du traitement de la réunion de l’intersyndicale des travailleurs de la radiotélévision sénégalaise (RTS) et la gestion de la commune de Wakhinane-Nimzatt, les sites sunubuzz ont xibaru ont cru devoir descendre dans des caniveaux pour y extraire des insanités destinées à Racine Talla, directeur général de la Radiotélévision Sénégalaise. Loin de nous l’intention de défendre le patron de la Rts que nous n’avons jamais rencontré ni vu si ce n’est par la magie du petit écran. Toutefois, il est des moments cruciaux, dans le cadre d’un débat contradictoire sur un sujet d’intérêt général, où se taire relève d’un silence assourdissant voire coupable, singulièrement pour les grands esprits éclairés et honnêtes qui ont l’obligation morale de parler et dont Socrate disait, pour s’en réjouir qu’ils parlent d’idées. Contrairement aux esprits moyens et petits qui parlent d’événements et des personnes
Commençons par sunubuzz qui a cru devoir titrer par cette formule sur l’activité de l’intersyndicale de la Rts : Grosse bagarre à la Rts : Le départ de Racine Talla pomme de discorde. Dans le corps du texte, on lit ceci Il faut noter que Racine Talla dirige d’une main de maitre la Rts. Ce mode de gestion ne fait pas l’unanimité. Du journal en passant par les demandes de couverture sans oublier le traitement de l’information, Racine Talla a une mainmise sur tout. Aucun journaliste ou agent ne peut s’autoriser une parcelle de liberté dans son travail. Tout passe par lui. Sunubuzz a même appris que c’est le directeur général qui choisit les journalistes devant aller en mission. Et généralement c’est par affinité qu’il s’y apprend.
Emboitant le pas au site du même acabit, xibaru écrit que : « Racine Talla vomi à Wakhinane-Nimzatt. Une délégation spéciale réclamée. Loin de se satisfaire du titre, le canard agonisant poursuit sa diatribe en ces termes pour citer un certain Mame Cheikh Seck : « Le problème fondamental est que cet homme est d’une arrogance notoire. Avoir un salaire de 5 millions par mois, 2 véhicules à sa disposition, 750 litres de carburant, passeport diplomatique à la famille, frais de mission couteau et encore, nous disons que cela ne doit pas être un prétexte pour exercer une arrogance sur ses administrés. A l’instar de la Rts, les populations de Wakhinane-Nimzatt comptent aussi se débarrasser de Racine Talla qu’elles considèrent comme un maire fantôme qui ne s’intéresse qu’à ses énumérations mensuelles, ses biens fonciers accumulés en complicité »
En attendant que les sénégalais tirent leurs propres enseignements de ces deux productions. Nous nous faisons le devoir d’exprimer et de partager les nôtres.
Concédons aux sites en question d’avoir la propension maladive à user et à abuser du sensationnel faute d’avoir du mal à trouver des sujets utiles à proposer aux sénégalais comme les organes dignes de ce nom savent si bien le faire. Cependant, la plaisanterie de mauvais goût consistant à soutenir que le départ du directeur général, Racine Talla, est à l’origine d’une prétendue bagarre entre syndicalistes relève d’une affabulation mensongère et affreuse.
Le contenu du deuxième texte n’est pas moins rébarbatif que le premier en termes d’absence de consistance et de pertinence. Il renseigne que xibaru, plusieurs fois rappelé à l’ordre par des citoyens qu’il gratuitement et lâchement attaqués et l’autorité de régulation de l’audiovisuel se complait dans sa logique, son péché originel de faire dans le chantage déguisé et la calomnie pour exister. Nous prenons les populations de Wakhinane-Nimzatt à témoin pour affirmer à haute et intelligible voix qu’en matière de gestion foncière vertueuse et transparente, Racine Talla est un exemple qui gagnerait à faire des émules. Mame Cheikh Seck qui soutient le contraire au point de dire qu’il s’enrichit à partir du foncier n’est qu’un fumier animé de mauvaise foi. Jusqu’à l’extinction du soleil, il ne pourra jamais prouver que Racine Talla dispose d’un grain de sable dans la commune dont il est le premier magistrat. Ses adversaires politiques les plus irréductibles lui reconnaissent cette posture vertueuse de se garder de faire main basse sur le bien commun quel que soit, par ailleurs le titre dont il est investi. Que les sites spécialistes du dénigrement usent, ne serait-ce que pour la postérité d’avoir été une fois utile à l’opinion, du genre rédactionnel de l’enquête, pour fouiller la gestion du foncier par Racine Talla. Les résultats de l’enquête seront tout à son honneur et à celui de ses administrés.
Pour des accusations aussi graves que bêtes, un organe de presse sérieux et honnête aurait, au moins, sollicité la réaction du premier magistrat de Wakhinane-Nimzatt à défaut d’une investigation minutieuse et objective sur la question de la gestion foncière dans la commune. A y voir clair, Mame Cheikh Seck qui se permet d’égrener, avec un délire satanique, un chapelet des avantages de Racine Talla liés à son statut de directeur général de la Rts s’essaie à une tentative de discrédit sordide et vouée à l’échec. Sa sortie contre Racine Talla ne surprend guère pour un activiste éternellement obscurantiste et dont, justement, le cri de guerre, des causes perdues et des combats n’est autre que nio lank (Nous refusons). Dans ce cas précis de la gestion de Wakhinane-Nimzatt, « Nio lank » a beaucoup plus les allures d’un effet de mode dont le suiviste Mame Cheikh Seck use et abuse pour s’attribuer la légitimité de son ralliement opportuniste à un groupe de pression qui n’en est pas un.
Comme on le constate aisément, les 2 articles qui se ressemblent sont d’une vileté évanescente pour manipuler les esprits avertis. Ils ont, néanmoins, le mérite d’éclairer la lanterne de l’opinion sur une constante : sunubuzz et xibaru constituent le symbole achevé de la racaille définie comme la partie la plus abjecte d’un groupe. Il ne peut être composé que par des individus à l’intellect limité et à la morale douteuse pour faire des productions digestes et accrocheuses sans porter atteinte à l’honorabilité de paisibles citoyens. Des articles aussi débiles dans le fond que dans la forme ne sauraient provenir de ces organes, toutes catégories confondues, qui font la fierté du Sénégal. Chassez le naturel, il revient au galop. L’Acharnement sur la personne du directeur général de la RTS est d’autant plus manifeste qu’il a fait tomber le masque de l’objectivité, de la neutralité et de la pertinence de l’article, de la diatribe devrait-on dire contre M. Talla.
Il n’est pas besoin d’être un expert en communication pour savoir que s’il s’agissait d’un article conçu par un journaliste digne du titre avec tout ce qu’il renferme comme prestige, noblesse, enjeux éthique et déontologique et publié par un organe sérieux, il l’aurait entouré de guillemets pour les mettre dans la bouche de celui qui les a tenus. Toutefois, quand on est taré du point de vue des pré-requis élémentaires nécessaires pour être un journaliste modèle et animé de mauvaise foi pour fouler aux pieds les règles journalistes les plus élémentaires de la rédaction d’un article, on fait entorse au métier et on rend un mauvais service à l’opinion publique. Quand la passion de nuire gratuitement l’emporte sur la raison de rendre compte fidèlement, l’on contribue dangereusement à entretenir ce qu’un penseur nommait pour s’en désoler : la confusion rédhibitoire des repères.
Heureusement que les sénégalais sont assez matures pour faire preuve de discernement entre le vrai du faux et disséquer la bonne graine de l’ivraie. Et que dire de la réaction prêtée à Racine Talla ? Elle relève tout simplement d’une délation éhontée. En lieu et place du directeur général de la RTS, c’est plutôt le directeur des ressources humaines de la RTS qui a réagi à la sortie avec maestria et à la hauteur de ce qu’on est en droit d’attendre d’un dirigeant digne de ce nom. Au nom de l’intérêt général, il a fait abstraction d’un débat personnel stérile pour privilégier l’apaisement et le consensus. Dans les propos du secrétaire général de l’intersyndicale des travailleurs qui ont été conciliants, il n’a en aucun moment été question de bagarre ni de réclamation du départ du directeur général. Ils ont été en porte à faux d’avec la prédiction apocalyptique faite la veille par le site et selon laquelle, les quotidiens et les radios vont bien relayer la bagarre. A l’arrivée, la montagne accoucha d’une souris. Faut-il user et abuser de buzz pour faire du racolage journalistique en fantasmant sur un fait qui entre dans l’ordre normal des choses. Y’a-t-il vraiment de quoi fouetter un chat au point de travestir la séquence d’une activité syndicale qui n’est rien d’autre que la confrontation ou la contradiction civilisée d’idées entre les travailleurs et les dirigeants d’une boite de service public ? La critique est aisée mais c’est l’art qui est difficile nous rappelle Nicolas Boileau. Racine Talla n’a pas la prétention de faire l’unanimité autour de sa personne ni de faire dans le triomphalisme béat.
Quoique reluisant. Son bilan à la tête de la Rts est l’arbre des réalisations qui cache la forêt de ses ambitions pour les travailleurs émérites de la RTS lesquels sont entrain d’écrire l’une des plus belles pages de l’histoire de la maison sous la direction éclairée de l’homme du sérail. Mais il peut être qualifié de satisfaisant pour augurer de lendemains meilleurs dans lesquels ils se reconnaitront tous les agents du point de vue des conditions de travail que des fruits à récolter. Dire autre chose que cela ne relève que de la mauvaise foi des détracteurs de M Racine Talla. Le combat qui est mené contre lui n’est ni idéel et principiel. Il est personnel. Cause pour laquelle il est perdu d’avance par ceux qui ne ratent jamais l’occasion d’ouvrir les hostilités avec des armes non conventionnelles.
La cible est de facto ratée car l’efficace et le discret directeur général de la RTS a fort à faire dans ses nobles stations de responsabilité pour trouver du temps à avancer des arguments de bonne foi face à des gens de mauvaise foi entrés dans le métier du journalisme par effraction. Il faut être un adepte un diffamateur calomniateur de la pire espèce pour profiter de l’expression naturelle de la prégnance des exigences sociales notées à la RTS afin de tenter de diaboliser Racine Talla qui a fini de la marquer de son empreinte indélébile. Ce ne sont pas des insinuations lâches et infâmes, les fumisteries sataniques ou les accointances suspectes entre les gueux de la presse et ses détracteurs mises à nu par un mesquin et tendancieux article de presse qui peuvent le clouer au pilori.
Ibrahima Ngom
Citoyen sénégalais