Yankhoba Diattara, le ministre de l’économie numérique et des télécommunications n’a pas versé dans la dentelle s’agissant de clouer au pilori le leader de Pastef Les Patriotes Ousmane Sonko. Non seulement, il l’accuse d’être le responsable des manifestants morts lors des émeutes, mais aussi, il double la mise. En effet, il le disqualifie d’avance pour la présidentielle de 2024. Du coup, la question est aujourd’hui de se demander si Diattara travaille pour quelqu’un ou alors s’il cherche à jeter de l’huile sur le feu dans un pays qui aura déjà comptabilisé plus de 10 morts suite à l’affaire Sweet Beauté !
Il était plus plausible que les responsables de la majorité présidentielle ou les apèristes de souche s’arrogent le combat mené par le pouvoir contre le leader de Pastef Les Patriotes Ousmane Sonko. Mais, le constat est plus qu’étrange car ce sont les derniers venus des alliés du Chef de l’Etat qui versent dans le zèle avec à la clé l’alliance tacite de « Mbourok sow ».
Le président du Conseil économique, Social et Environnemental (Cese) aurait peaufiné un pacte d’avec Macky jusqu’en 2035, selon ses propres termes. Ce mercredi, invité à Rfm matin, le ministre de l’économie numérique Yankhoba Diattara a réitéré ses mêmes propos relativement à leur compagnonnage d’avec le Chef de l’Etat jusqu’en 2035.
Or, d’après notre charte fondamentale en son article 27, Macky ne peut se présenter en 2024. Du coup, la question est de se demander quel scénario est mis en orbite par le pouvoir pour se perpétuer jusqu’en 2035. De toute évidence, le Sénégal est arrivé à la croisée des chemins et la carence démocratique dont elle souffre ne saurait en aucune façon ouvrir la voie à des combines où des équilibrations d’une autre époque.
Aujourd’hui, le Sénégal a besoin d’être remis sur les rails de la démocratie au sens diachronique du terme. A contrario, ce serait le désastre total. Et le ministre Yankhoba Diattara devrait éviter de jeter de l’huile sur le feu en ce sens que leur compagnonnage avec Macky ne doit pas les pousser à basculer dans des positions susceptibles de mettre le pays à feu. S’il est vrai que 2024 est un enjeu national voire supranational cependant, il urge pour leur clan de savoir raison garder car le pays est assis sur une poudrière !