(Agence Ecofin) – Le chef de l’Etat tanzanien n’était plus apparu en public depuis plusieurs semaines. Des rumeurs le disaient atteint de la covid-19. A la télévision, Samia Suluhu qui était jusque-là sa vice-présidente a indiqué qu’il est mort de « problèmes cardiaques ».
En Tanzanie, la vice-présidente Samia Suluhu (photo) deviendra la première femme présidente du pays, succédant à John Magufuli, dont la mort brutale a été annoncée dans la nuit du mercredi 17 mars 2021.
C’est elle qui a annoncé la nouvelle à la télévision. « Nous avons perdu notre courageux leader, le président John Magufuli, qui est mort à 18 heures d’une maladie cardiaque », a-t-elle indiqué, décrétant un deuil national de 14 jours.
Conformément à la Constitution tanzanienne de 2005, « lorsque la fonction de président devient vacante, en raison du décès du président […], le vice-président prête serment et devient le président pour la période non écoulée du mandat de cinq ans et dans les conditions prévues à l’article 40. Puis, après consultation du parti politique auquel il appartient, le président propose le nom du nouveau vice-président. Cette nomination est confirmée par l’Assemblée nationale par des votes d’au moins cinquante pour cent de tous ses membres ». Sauf cas exceptionnel, Samia Hassan Suluhu qui était déjà devenue la première vice-présidente du pays devrait prendre la succession de John Magufuli.
Selon les dernières informations disponibles, le chef d’Etat âgé de 61 ans est décédé à l’hôpital Emilio Mzena, un établissement gouvernemental de Dar es Salam. Alors que des rumeurs affirmant que le dirigeant aurait été contaminé par le coronavirus et évacué à l’étranger se sont multipliées ces dernières semaines, le gouvernement a indiqué que John Magufuli souffrait de maladies cardiaques depuis des années.
Le « bulldozer » était au pouvoir depuis 2015, faisant notamment de la lutte contre la corruption son principal cheval de bataille. En 2020, il avait réussi à rempiler pour un second mandat de cinq ans.
Sa gestion controversée de la crise du coronavirus lui avait valu l’ire de l’opposition. Refusant de reconnaître la gravité de la pandémie, il avait préconisé des prières et des remèdes à base de tisane pour vaincre le virus, avant de déclarer que son pays avait officiellement vaincu la maladie.