L’Ong Amnesty International suit de très près la suite que les autorités comptent donner à la série de morts et blessés suite aux violentes émeutes qui émaillées le pays la semaine passée. Parmi ces nombreuses victimes, une douzaine de morts a été enregistré selon les chiffres des réseaux sociaux, et elles ont installé la colère et la consternation chez leurs parents et également auprès des défenseurs des droits humains, particulièrement Amnesty International qui entend jouer sa partition afin d’aider les parents pour la manifestation de la justice et l’identification des coupables.
Une tâche qui risque d’être ardue, surtout vu la célérité avec laquelle les morts sont enterrés, en l’absence d’autopsie, par des parents qui se soumettent facilement à la volonté populaire et tournent vite la page.
Me Amadou Diallo et ses camarades ne comptent pas pour autant lâcher l’affaire, et comptent aller jusqu’au bout, pour non seulement donner les vrais chiffres des émeutes sanglantes, mais surtout apporter assistance aux familles de victimes. Pour les droits-de-l’hommistes, il n’est surtout pas question de passer aux oubliettes ces morts et que les coupables restent impunis. « On est en train de recenser les morts, parce qu’on veut aller au delà de ce que les gens disent; on ne peut pas se fier à cela, pour ne pas faire d’erreur. C’est un travail fastidieux, parce qu’il y’a des blessés et des morts et ils sont nombreux », s’explique le président d’Amnesty International sur les colonnes de « Les Échos » plombé par l’attitude des parents qui ne leur facilite pas la tâche. « On a constaté malheureusement que beaucoup de parents ont enterré très vite leurs morte sans autopsie et cela affaiblit le dossier », déplore l’avocat.
Pour compléter leur travail sur le terrain, la direction d’Amnesty prévoit de commettre un pool d’avocats, afin d’assister les victimes.
« Nous allons constituer un pool d’avocats pour assurer la défense des intérêts des victimes. Nous allons les assister sur le plan pénal mais aussi sur le plan civil. Le président à promis de procéder à la réparation civile, mais cela seul ne suffit pas. Il faut que les personnes impliquées, en tout cas les forces de défense et de sécurité et toutes les personnes impliquées dans ce drame, soient recherchées et punies. On ne peut pas laisser ça », martèle le président d’Amnesty International Me Amadou Diallo. Le droit-de-l’hommiste n’exclut pas une saisine des juridictions internationales « si d’ici décembre rien n’est fait ». La question de la Cpi est même agitée selon l’avocat qui déplore le fait que les forces de défense et de sécurité aient usé de la violence de façon excessive, « et selon on ne peut le tolérer » s’énerve-t-il.