En Guinée équatoriale, quatre puissantes déflagrations ont rasé, dimanche, un camp militaire et plusieurs quartiers de la plus grande ville du pays, Bata.
Au moins 20 personnes ont été tuées et 600 blessées, dans des explosions survenues sur la base militaire de Nkoa Ntoma, à Bata, dimanche 7 mars 2021, selon un bilan établi par le ministère de la Défense équato-guinéen.
Une première explosion, en début d’après-midi, suivie de trois autres, ont détruit le camp et de nombreuses maisons environnantes, dans la plus grande ville du petit pays d’Afrique centrale.
Dans une déclaration sur la TVGE, la télévision publique, le chef de l’Etat Teodoro Nguema Obiang met cette catastrophe sur le compte d’une « négligence de l’unité chargée de stocker les explosifs, la dynamite et les munitions, lesquels ont pris feu à cause des brûlis allumés dans leurs champs par les fermiers ».
Le ministre des Affaires étrangères Siméon Oyono Esono a demandé l’aide « des pays amis et frères, d’organisations internationales pour aider la République de Guinée équatoriale dans cette situation dramatique ».
Sur Twitter, Arancha González Laya, la ministre des Affaires étrangères espagnole, a affirmé « suivre avec inquiétude la situation en Guinée équatoriale ». L’ancienne puissance colonisatrice a conseillé à ses ressortissants de rester chez eux.
Pour l’ancien diplomate américain William Lawrence, le dirigeant du pays devra rendre des comptes sur ce qui s’est passé, à court terme. « Il y a eu de nombreuses tentatives de coup d’Etat depuis l’indépendance et cela va donc faire bouger les choses », rapporte Aljazeera.
La Guinée équatoriale, petit Etat d’Afrique centrale riche de ses vastes ressources en pétrole, gaz et bois, est soumise depuis 42 ans à la férule du régime de Teodoro Obiang, qui fait régulièrement parler de lui pour ses atteintes aux droits humains.
Stéphane Alidjinou