Il est clair aujourd’hui comme l’eau de roche, aggravé en cela par la pandémie, Covid-19, que beaucoup de segments de notre vie nationale balbutient.
Ne pas le dire, c’est être frappé d’une cécité intellectuelle, morale et/ou politique.
Du concept galvaudé, « au pays en voie de développement », nous avons substitué celui de « pays émergent ».
Encore une autre trouvaille, une autre mythologie, un euphémisme pour affronter de nouvelles difficultés majeures, pour dire, en vérité, que si nous ne sommes dénoyés, nous ne sommes pas aussi loin des profondeurs abyssales.
Après les chanteurs soifs des méthodologies qui ont entravé nos efforts de création de développement, de réappropriation de notre moi collectif, après que des slogans enivrant comme nos ancêtres, les Gaulois : « Dakar comme Paris », « pays de Teranga » et non « pays de travail. », ces slogans nous ont dépersonnalisés et freinés notre envol économique et culturel.
Voici venue l’heure de la grande vérité. Nous sommes nus. Notre pays le Sénégal est nu. Nous sommes en retard.
Nous ne ressemblons à personne d’autre qu’à un pays du quart-monde totalement en retard.
Pour un bénéficiant de richesse inouïe, fabuleux, de compétences humaines ouvertes aux acquisitions indéniables de la science.
Un pays considéré comme un paradis terrestre, que beaucoup nous envient de notre situation présente et désolante.
Point n’est besoin d’aller chercher ailleurs. Notre pays le Sénégal, capitale de l’Est à l’Ouest, a failli à sa mission historique d’être un vrai model de développement autocentré.
Acceptons dès lors de dire, voilà le gouffre où nous ont conduit des politique dormant-idéologie, idéologique politique et économique, et voir alors, si le peuple consentira à faire des sacrifices pour sortir du marasme.
Chacun vit dans ces entrailles les plus intimes. Les discours lénifiants, les séminaires folkloriques ne régleront aucun problème majeur.
Ils passeront comme lettre à la poche, pardons, comme texte dans les réseaux sociaux, dans internet, troupe à la mode sur la face d’un Sénégal ambigüe.
Retroussons nos manches, concertons-nous, acceptons de nous réapproprier notre moi collectif, notre destin.
Ce sont là les vraies voies pour nous développer, sinon les rencontres, les réunions, auront beau être hyper-médiatisées, se succédé à la vitesse d’une étoile filante, jamais notre Sénégal ne connaitra un développement harmonieux.
C’est aussi la grande leçon à tirer de notre actualité.