Remuer mille fois nos méninges, méditer de jour comme de nuit, réfléchir à perdre la pensée, ne peuvent renseigner sur l’état de dégradation de notre pays en termes de recul démocratique sous le règne du Président Macky Sall. Le statut du Chef de l’opposition est agité pour débusquer les opposants à casser. Le jeu politique est biaisé à tout point de vue pour annihiler le jeu démocratique Les tenants du pouvoir se gargarisent d’avoir fait émerger le Sénégal. On le leur concède mais sous l’angle de la déchéance. Macky impose en effet la pensée unique et utilise une forme de dictature auréolée de lois scélérates. Tout part de lui et tout lui revient !
Une conception anachronique du pouvoir, c’est ce que le Chef de l’Etat Macky Sall incarne à la tête du pays. A l’entame de son magistère, galvanisé par ses souteneurs, enivré par sa toute-puissance, il avait lancé tout go : « je suis à la disposition de tous les sénégalais ».
Mais depuis lors, nos compatriotes le laissaient dérouler une politique qui a fini par virer à l’accaparement et dont l’objectif est d’exclure tous ses adversaires du jeu politique. Les Sénégalais qui avaient fondé beaucoup d’espoir sur le Président Sall ont compris au gré de ses errements qu’il ne s’intéressait qu’à ses intérêts politiciens.
Que tout ce qui tend à renforcer la démocratie de notre pays est foulé au pied par son pouvoir. Les Sénégalais vivent des heures sombres illustrées par un silence coupable d’une opposition pourchassée, d’une société civile dévoyée et d’un peuple reclus.
L’enjeu aura été de taille puisque le régime du Président Macky Sall aura montré ses limites dans sa périlleuse mission d’étaler ses avatars dont l’issue ne serait que préjudiciable à un pays meurtri. Représailles, emprisonnements, menaces et diktat font le lit d’un « Roi » dont le dernier rempart consiste à une épreuve de forcing pour forcer le barrage vers un troisième mandat en 2024
.Mais avant de passer par cette étape décisive et incertaine, Ousmane Sonko le leader de Pastef Les Patriotes qui est arrivé troisième lors de la présidentielle de 2019 devrait être liquidé politiquement. Vraisemblablement, ce scénario catastrophe qui aura perdu Karim Wade et Khalifa Sall est de nouveau mis en branle.
Tous les sénégalais légalistes, démocrates et épris de paix et de justice regrettent le recul démocratique dont se prévaut le Sénégal avec le règne sana partage du Macky. Alors que la notion de royauté remonte les siècles derniers, la République l’a remplacé en étant la forme la plus partagée du pouvoir.
Mais de mémoire d’homme, personne n’aura jamais vu en ce 21e siècle la royauté supplanter la République et que cette dernière en vienne à être érigée en règle de gestion. Et pourtant, c’est ce que le Président Macky Sall aura réussi au cours de son magistère. Se soumettre ou se démettre reste la devise de son pouvoir !
Assane SEYE