Du viol, le pouvoir est passé à mouvement insurrectionnel, menaces de mort. Et maintenant la totale : atteinte à la sûreté de l’Etat. Selon Amadou Bâ, universitaire proche de Sonko, ce dernier et ses hommes sont poursuivis, comme du temps de la Gestapo, pour tentative de renversement du pouvoir.
L’accusation imparable. A Pastef, on craint que le pouvoir ne sorte une accusation fatale contre Ousmane Sonko pour l’éloigner pour un bon bout de temps de l’espace politique. «Du viol, Macky est passé à mouvement insurrectionnel, menaces de mort et maintenant la totale: atteinte à la sûreté de l’État», affirme Amadou Bâ, juriste membre du Mouvement des cadres de Pastef. «Maintenant, les membres de Pastef sont non seulement poursuivis pour tentative de renversement du gouvernement, mais aussi pour atteinte à l’intégrité du territoire, complot, attentats, trahison…. », poursuit-il, invitant la communauté internationale à ne pas rester sourde à «l’inauguration de la dictature» au Sénégal.
Amadou Bâ indique qu’après le succès du forcing de Alpha Condé en Guinée et d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire et en dépit des nombreuses victimes recensées, Macky Sall s’apprête à confisquer l’avenir démocratique du Sénégal par une politique d’arrestations massives des Patriotes sous des prétextes fallacieux d’insurrection, de menaces de mort et d’atteinte à la sûreté de l’État. «Nous sommes actuellement traqués et recherchés comme au temps de la Gestapo. Tout à l’heure, assis sur la Place de « l’indépendance », je sentais monter en moi ce sentiment étrange de humer les derniers effluves de la liberté», dit encore Amadou Ba avant de s’interroger : «Ai-je comme mes camarades de Pastef la gueule d’un Insurgé qui veut renverser le gouvernement, qui menace de morts des autorités et veut porter atteinte à la sûreté de l’État». Toutefois, ce cadre de Pastef «certifie» à tous ses amis qui garderaient encore quelques doutes, que ce dossier est d’une «vacuité sidérante, je le répète sidérante».
Le pouvoir organise une véritable chasse à l’homme depuis les violentes manifestations devant le domicile du leader de Pastef. En outre, ces accusations de «mouvement insurrectionnel et d’atteinte à la sûreté de l’Etat» pourraient également conduire à la dissolution de Pastef qui ne cesse d’empêcher le pouvoir de tourner en rond.