La Direction de la protection des végétaux (DPV) a formé 10 de ses employés aux techniques de prévention des invasions de criquets, qui font partie des insectes les plus dangereux pour les cultures, a constaté vendredi l’APS.
« Cette formation aux techniques de protection antiacridienne va aider nos experts à prévenir les invasions de criquets pèlerins, qui font partie des insectes les plus dangereux pour les cultures », a expliqué Saliou Ngom, le directeur de la DPV. Il s’entretenait avec des journalistes, à la fin de la formation, qui se tenait depuis lundi dans les locaux de la Direction de la protection des végétaux, à Dakar.
Les bénéficiaires de la formation, tous des experts de la DPV, vont partager leur expérience avec des collègues en poste dans les services décentralisés de cet établissement public, selon M. Ngom. « Le Sénégal n’est pas une zone favorable à la reproduction des criquets pèlerins. Mais c’est une zone d’invasion, où les criquets peuvent se développer très rapidement et nous envahir. Nous devons donc, à tout moment, avoir un système d’alerte précoce pour faire face » à toute invasion de criquets, a-t-il expliqué.
« Nous avons mis en place, surtout dans la zone allant de Richard-Toll à Bakel, des systèmes d’alerte précoce pour répondre de façon efficiente et efficace à toute menace », a assuré le directeur de la DPV.
Des mesures similaires sont prises pour toute la zone frontalière avec la Mauritanie, qui « est une zone favorable à la reproduction des criquets », a-t-il dit.
Selon son directeur, la DPV surveille tout le territoire national et collabore avec son homologue mauritanienne. « Cette formation est extrêmement importante pour nous », a souligné Saliou Ngom, estimant que l’invasion de criquets survenue dans la corne de l’Afrique peut s’étendre jusqu’en Afrique de l’Ouest.
« C’est pourquoi il nous parait utile de nous préparer en conséquence », a dit Ousmane Diène, le chef de la division défense des cultures de la Direction de la protection des végétaux. « Nous avons formé nos collègues à l’animation du réseau national de surveillance antiacridienne », a-t-il précisé.