L’Aeme, la Senelec et la Fédération nationale des boulangers du Sénégal ont signé hier une convention de partenariat dans le cadre de la maîtrise de l’énergie.
Entre 300 et 400 mille franc Cfa, c’est la somme qu’une boulangerie qui fait 5 à 6 sacs paye en moyenne en facture d’électricité. Pour celle qui fait plus de 10 sacs, elle doit honorer 700 à 800 mille francs Cfa par mois. C’est le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs) qui l’a indiqué ce mercredi. Amadou Guèye a fait la déclaration à l’occasion de la signature de convention de partenariat entre l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme), la Senelec et la Fnbs, informe le Quotidien et reprit par DirectActu.
Etablie sur une durée de trois ans, la convention permettra un accompagnement par rapport à l’amélioration des performances énergétiques des équipements d’éclairage par exemple etc. Après avoir déploré la fermeture de boulangeries à cause de factures d’électricité impayées, M. Guèye a réitéré leur requête à savoir la possibilité d’avoir une tarification spécifique pour la filière, «parce que le pain est un produit social», a-t-il dit.
Mais rappelle la ministre du Commerce et des petites et moyennes entreprises, Assome Aminata Diatta, le gouvernement a consenti des efforts du pour alléger les charges des meuniers, ce qui a permis d’éviter la hausse du prix de la farine. «L’Etat du Sénégal, malgré les contraintes budgétaires actuelles liées à la pandémie du Covid-19 et son impact sur les activités économiques, a pris la décision de réduire fortement la Tva sur les importations de blé qui passe ainsi de 18% à 6%. Ce qui constitue des pertes de recettes importantes pour le budget de l’Etat», a-t-elle dit.
Pour un allégement des charges des boulangers, le président de la Fnbs estime qu’il faut une meilleure compréhension de la facturation de la Senelec et de l’économie d’énergie. «Avec l’Aeme, nous avons compris que beaucoup de boulangers sont en train d’avoir des factures très élevées, or, il suffisait d’une meilleure compréhension. Quelqu’un qui a besoin de 20 kwatts, il souscrit 30 kwatts. Quelqu’un qui a besoin de 15 kwatts, il souscrit 17 ou 20 Kwatts, or avec la Senelec si vous êtes entre 17 et 34, la facturation change», reconnaît Amadou Guèye.
En écho, la ministre du Pétrole et des énergies, Aïssatou Sophie Gladima, a fait savoir que dans la politique de maîtrise de l’énergie de son département, les technologies de solution d’efficacité énergique à déployer s’adaptent parfaitement au secteur de la boulangerie.