El Hadji LOUM et Adama DIASSY font partie des jeunes arrêtés par la police lors des manifestations qui ont eu lieu à la devanture du domicile du leader de PASTEF. Libérés à l’issue de leur face-à-face avec le procureur, ils ont raconté les conditions inhumaines de leur garde à vue aux commissariats Central et de Dieupeul.
« Nous avons été torturés par la Police. Lorsque les forces de l’ordre nous ont arrêtés, elles nous ont demandés de quelles ethnies. Nous n’avions jamais cru que cela existait dans ce pays. Nous avons été maltraités au commissariat de Dieupeul. Pire, dans ce contexte de crise sanitaire, les forces de l’ordre n’ont rien fait pour nous protéger du coronavirus au niveau du commissariat. Il n’y a même pas de masques. La majeure partie des gens qui sont libérés sont malades », déclare El Hadji LOUM.
Embouchant la même trompette que son camarade, Adama DIASSY fait également cas de sévices corporels qui lui ont été fait subir. « Beaucoup d’entre nous sont des maçons ou des étudiants. La police nous a accusés d’avoir caillassé et mis le feu sur des voitures d’autrui. Beaucoup d’entre nous ont perdu leurs téléphones au commissariat de Dieupeul. Au commissariat Central, c’était pire. On nous a déshabillés et forcés à dormir à même les carreaux. Nous ne sommes pas des malfaiteurs», affirme-t-il.
A noter qu’au total, 42 manifestants ont été interpellés le jour de la convocation d’Ousmane SONKO à la Gendarmerie. Les 22 ont été relaxés à l’issue de leur audition par le Parquet. Les 20 autres dispersés dans les différentes prisons de la capitale.