La fièvre hémorragique Ebola qui ressurgit périodiquement en RDC, n’avait plus été signalée en Afrique de l’Ouest depuis 2016. Elle vient de faire 4 victimes en Guinée. Les autorités sanitaires nationales sont inquiètes mais s’estiment en capacité de contenir le danger.
Selon l’AFP, quatre personnes sont décédées de la fièvre hémorragique Ebola qui a fait son retour en Guinée. « On est vraiment préoccupés, il y a déjà quatre décès de la fièvre hémorragique à virus Ebola dans la région de Nzérékoré (sud-est), dont deux à Nzérékoré même et deux dans la sous-préfecture de Gouéké », en Guinée forestière, a déclaré le ministre de la Santé, Rémy Lamah, à l’agence française.
La première alerte serait venue une infirmière de Gouéké, tombée malade et décédée vers la fin du mois de janvier. Lors de son inhumation, 8 personnes ont présenté des signes inquiétants de diarrhées, vomissements et saignements. Trois sont déjà décédées et quatre autres sont hospitalisées. L’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS) a confirmé qu’il s’agit bien de la fièvre hémorragique Ebola.
Bien qu’inquiétante, cette résurgence du virus ne devrait pas provoquer une catastrophe sanitaire de l’ampleur de celle qui a sévit entre 2013 et 2016 en Afrique de l’Ouest. Les services sanitaires guinéens sont maintenant aguerris face à cet ennemi et il existe désormais un vaccin expérimental qui a déjà démontré une réelle efficacité. Même si, à ce jour, on ne dispose pas de solution curative pour cette maladie, il est désormais possible de stopper l’épidémie assez rapidement.
Des résurgences de la maladie ont pu être maîtrisées en RDC ces dernières années. La dernière alerte en date, la 12e, a été lancée ce 7 février, après le décès de deux agricultrices dans la province du Nord-Kivu.