Le Sénégal a basculé dans la violence ce lundi. La convocation du leader de PASTEF a pris une autre tournure et a occasionnée des dégâts matériels importants, plusieurs blessés ainsi que de nombreuses arrestations à Dakar et dans certaines régions du pays.
Une situation que les responsables politiques de l’opposition et les acteurs de la société civile ont vigoureusement dénoncée. En plus de ce qu’ils considèrent comme une cabale montée de toutes pièces, tous ces responsables ont aussi déploré les violences qui ont émaillé la journée du lundi 8 février 2021.
Seulement, pendant que le Sénégal brûle, certains se demandent où sont les guides religieux. En effet, jusque-là, aucune voix ne résonne du côté des cités religieuses. Même pour dénoncer les violences, appeler au calme, à la retenue, leur sagesse s’est faite désirer.
Sachant que les appels des guides religieux sont souvent entendus, les sénégalais ne comprennent pas pourquoi ils restent muets.
Cela rappelle la sortie de Sidy Lamine NIASS, lors du Gamou annuel de Kouthiery (Kaolack) en 7 avril 2018, quand il dénonçait le silence des religieux après l’arrestation de Khalifa SALL. «On n’a pas élu le chef de l’Etat pour utiliser de la Justice pour en faire ce qu’il veut. Ce n’est pas normal. On doit l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard… C’est triste ! Tout le monde s’est tu. Personne ne réagit. Aucun guide religieux ne se prononce sur la situation actuelle du pays. Ils évoquent ce que le Président a fait dans les foyers religieux comme la construction de grandes mosquées, de maisons, etc. Qu’il enlève tout cela. Nous sommes avec Dieu. Par ces procédés, il tente d’acheter leur conscience. Devant ces choses mondaines, seule la vérité triomphera. Seule la croyance prévaut. Qu’il enlève tout et nous laisse avec nos croyances pour lui dire la vérité. Tous les religieux qui le laissent faire, un jour Dieu les punira», avait clamé le fondateur du groupe Wal Fadjri.