« C’est un complot et rien d’autre. » Ainsi accuse Ousmane Sonko qui indexe au premier chef le Président Macky Sall qui, selon lui, est derrière «ces méthodes parce qu’il n’ose pas affronter ses adversaires à armes égales». Dans sa déclaration d’hier, le leader de Pastef estime que cette affaire de viol présumé dont l’accuse une masseuse n’est autre chose qu’une façon de «divertir les Sénégalais» et leur faire oublier la «mauvaise gestion du Covid-19, leurs deals» et autres. Sur les responsables du pouvoir qui auraient reçu la consigne de répondre que cette affaire est privée et non politique, l’opposant s’inscrit en faux et accuse le ministre de l’Intérieur et le procureur de la République.
«Le combat s’annonce mortel»
Sonko affirme avoir les preuves de ce «complot ourdi» par Macky Sall. Alors qu’il est convoqué aujourd’hui à 11h par la Section de recherches de la gendarmerie, il fait savoir d’emblée qu’il n’y déférera pas et entend poursuivre son accusatrice par la voie de ses avocats qui, dès aujourd’hui, vont déposer une plainte avec toutes les réquisitions nécessaires. Le leader de Pastef dit toute sa détermination à ne pas se laisser faire. «A mes militants et sympathisants, je leur dis que ce complot ne passera pas. Macky Sall a longtemps essayé de liquider ses adversaires. Mais je vous assure cette fois-ci ça ne passera pas. A tous mes militants et à tous les Sénégalais épris de justice, l’heure n’est pas aux discussions sur les réseaux sociaux ou dans les discussions de salon, mais au combat. Nous ne sommes pas à notre première épreuve. Nous avons vécu ma radiation, l’affaire des 94 milliards. Tout le monde avait dit que Sonko ira en prison. Ce sera le dernier ou l’avant-dernier combat. Nous sommes prêts à tout. Nous ne devons montrer aucun signe de faiblesse. Le combat s’annonce mortel et le mot n’est pas de trop parce que c’est le seul message que Macky comprend. On l’a vu avec Khalifa Sall, avec Karim Wade, il ne connaît pas les droits, mais le rapport de forces», a-t-il dit.