En Inde, on compte déjà 14 morts et de nombreux disparus, suite à la rupture d’un glacier de l’Himalaya, qui s’est produite hier dimanche 7 février, dans le district de Chamoli, situé dans les régions montagneuses au nord du pays asiatique.
En se brisant, l’énorme bloc de glace a tout emporté sur son passage, ravageant constructions et habitations. De plus, il alimentait une rivière, l’Alaknanda, qui a débordé dans la foulée, provoquant un puissant torrent qui a causé ravages et inondations, et détruit notamment un barrage.
Les décès ont été confirmés ce lundi matin, dans un bilan provisoire établi par les autorités de l’État de l’Uttarakhand. Ce bilan pourrait se révéler significativement plus lourd, à terme : on fait d’ores et déjà état de 125 à 200 disparus, dont des dizaines d’employés des deux centrales électriques installées à côté du barrage, ainsi que des habitants de la région, emportés par le déluge alors qu’ils s’occupaient de leur bétail.
Ce n’est pas le premier incident du genre, ces dernières années, dans un contexte où les glaciers himalayens, de plus en plus fragilisés à cause du dérèglement climatique, perdent peu à peu de leur superficie avec les années. Ils auraient perdu un quart de leur surface ces 40 dernières années, ce qui expose, par voie de conséquence, les habitants de ces régions montagneuses, ou les vallées environnantes, à des dangers potentiels.
Il y a huit ans, en 2013, la même région avait essuyé des pluies torrentielles, qui ont tué près de 6000 personnes.
Ayi Renaud Dossavi