En ce jour commémoratif de l’assassinat de Chokri Belaïd survenu en 2013 et attribué à une cellule islamiste radicale, des milliers de Tunisiens ont pris la rue d’assaut ce samedi 06 février 2021 pour protester contre les violations des libertés individuelles.
Ce sont des slogans appelant à préserver la liberté du peuple tunisien et les autres valeurs démocratiques que les milliers de manifestants ont scandé dans les rues de Tunis, avec le soutien de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), une organisation qui compte plusieurs centaines de milliers d’adhérents. Ceci, en dépit de l’impressionnant dispositif sécuritaire déployé pour empêcher l’accès du centre-ville aux manifestants.
Ces Tunisiens dénoncent la détérioration des acquis de la « révolution de Jasmin » de janvier 2011 qui a été le détonateur du Printemps arabe, rapporte Reuters. « Aujourd’hui est un cri d’alarme pour défendre la révolution, pour protéger les libertés menacées », selon Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de cette organisation, tandis qu’un jeune manifestant clame fort : « La rue appartient au peuple ».
Une autre manifestante qui dénonce la militarisation de la rue, en appelle au président de la République : « Nous n’accepterons pas que la Tunisie devienne une caserne. Nous demandons au président d’intervenir et de protéger les libertés », a-t-elle déclaré.
Séna Akoda