Le coordonnateur du Programme élargi de vaccination (Pev), Dr. Ousseynou Badiane, a annoncé, mardi, que la campagne de vaccination contre la fièvre jaune sera lancée, le 15 février 2021, dans les régions de Tambacounda et de Kédougou. Ce, suite à la détection de 4 cas, dont 2 décès de cette maladie, à Kidira, dans le département de Bakel.
En marge d’un atelier d’orientation consacré à la campagne de vaccination de riposte contre la fièvre jaune, qui sera lancée, le 15 février prochain, dans les régions de Tambacounda et de Kédougou, le coordonnateur du Programme élargi de vaccination (Pev), Dr. Ousseynou Badiane, a indiqué que cette opération va concerner les districts sanitaires de Bakel, Goudiry, Kidira, Tambacounda et Dianké Makhan. D’ailleurs, le chef de la Division de l’immunisation au ministère de la Santé et de l’Action sociale a rassuré que tout est mis en œuvre par le ministère pour mener à bien cette campagne de vaccination.
« Cette situation est consécutive à une épidémie de fièvre jaune qui s’était déclarée dans ces régions. Ce qui a amené les autorités centrales à déployer une mission d’investigation et évaluer le risque de propagation de l’épidémie », a-t-il fait savoir, soulignant que les recherches ont montré qu’il y a un risque élevé de transmission de cette maladie dans cette zone et nécessitait aussi une riposte vaccinale. « La riposte est à présent dans sa phase de mise en œuvre dans les districts concernés pour éviter une propagation de l’épidémie », a notamment indiqué Dr. Badiane.
Létalité de 50 à 75 %
D’après le coordonnateur du Pev, la fièvre jaune est une maladie très grave qui peut amener une létalité de 50 à 75%. Cette épidémie, prévient-il, évolue par vagues. « Si rien n’est fait, lors de la prochaine vague, il y aura un nombre important de personnes contaminées et beaucoup de dégâts au niveau de la population », a mis en garde le spécialiste.
Selon lui, la difficulté de la fièvre jaune réside au fait que ce ne soit pas une maladie inanimée. « C’est une zoonose qui se transmet des animaux aux humains. Les animaux concernés sont principalement les signes et les gorilles bien présents dans la zone avec le Parc national de Niokolo Koba, inscrit dans le répertoire de l’Unesco », ajoute Dr. Badiane. Mais, il rassure que les seules personnes susceptibles de développer la maladie sont celles qui n’ont pas reçu la vaccination au niveau de la base des enfants et des populations en général.