Les forces françaises déployées au Sahel ont annoncé, jeudi, avoir neutralisé, ce mois-ci, au Burkina Faso, près de la frontière avec le Mali, plus d’une vingtaine de djihadistes.
Selon la force française Barkhane déployée au Sahel, dans le but d’aider les pays de la région à lutter contre une insurrection djihadiste, plusieurs terroristes ont été neutralisés durant des opérations. Le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’Etat-major français, a indiqué que les hélicoptères Tigre français ont «neutralisé», samedi, un «convoi suspect de 30 motos» sur le territoire burkinabé près de la ville malienne de Boulikessi, dans lequel une dizaine de djihadistes ont été tués. Le même jour, un drone français a percuté un véhicule à quatre roues motrices en direction du Mali, a-t-il déclaré.
L’officier a également ajouté que, dimanche, des hélicoptères français ont tiré sur un convoi de 40 motos, “nous permettant d’arrêter le convoi et de neutraliser plus de 10 terroristes armés et de détruire une dizaine de motos. La France a déployé plus de 5000 soldats dans la région en plus des soldats des armées nationale des pays du Sahel et 15 000 hommes de la mission de l’ONU au Mali, dans le but d’endiguer le terrorisme et de pacifier la région. Environ 10 ans après, rien n’a pratiquement changé et les islamistes continuent d’attaquer les populations civiles, les bases militaires, avec des équipements de plus en plus sophistiqués et une stratégie militaire très coordonnée.
L’inefficacité de Barkhane et le sentiment anti-français
Les attaques incessantes contre les civils, les massacres et les enlèvements devenant de plus en plus nombreux, les populations de ces pays ont commencé à se poser des questions sur la pertinence de la présence de l’armée française avec toute cette armada, si les terroristes continuent d’opérer tranquillement. Ainsi, une sorte de « sentiment anti-français » est né et des manifestations ont commencé à être remarquées dans ces pays, pour réclamer le départ des français du Sahel. Dans un premier temps, le président Efrançais a tenté de mettre les choses au clair avec les chefs d’Etats des pays du G5 Sahel, en convoquant le Sommet de Pau.
Cependant, un peu plus d’un an après la rencontre, les mêmes sentiments refont surface et des manifestations ont repris. Macron a tenté d’accuser la Russie d’instrumentaliser les africains en les remontant contre la France, mais il est clair que les appels au départ des forces françaises d’Afrique s’intensifient et n’ont rien à voir avec une quelconque manipulation. Plus tôt cette semaine, Emmanuel Macron a ouvert la voie à une réduction possible des soldats français dans la région, indiquant qu’un réajustement était opportun.