Ça y est. Ça recommence une fois de plus. Depuis deux jours en effet, les amateurs de corrida avec leurs flics ont recommencé leur dangereux exercice en oubliant que la sortie de la police le soir pour les inciter à rentrer chez eux répond davantage à des considérations de sécurité.
Mais savent-ils seulement ce qui les attend une fois qu’ils seront embarqués à bord des cars de polices et déversés dans les commissariats ?
S’ils ne le savent pas, c’est le moment.
D’abord, on les fait descendre dans une grande cour. Ensuite, on les oblige à s’asseoir à même le sol et pas de couverture pour essayer de lutter contre le froid ou d’éviter la rudesse du terrain.
Rien de tout cela. On se débrouille avec ces mains et on se tait. Mais c’est encore plus grave que la gendarmerie. Ils sont carrément parqués comme dans un range où on compte des enclos.
Et contrairement chez les autres où quelques familiarités ou quelques amitiés retrouvées peut épargner des malheurs les plus grands, à la gendarmerie on voit personne vous parler.
Vous resterez jusqu’au petit matin avant de défiler devant la porte d’un lieutenant qui se chargera ensuite de vous ventiler selon votre volume.
C’est assez dur. Il vaut mieux ne pas essayer.
Enfin dans l’armée, les soldats ne considèrent même pas comme quelqu’un qui a fauté.
Mais comme un objet inutile arrangé dans un coin et attendre que le mieux se fasse pour détruire son sort.
Voilà en gros le traitement. Il répond à trois critères.
La police est faite pour assurer le Président. Si elle est débordée, elle s’adresse à cousine Germaine, la gendarmerie.
Mais quand rien ne va plus, on fait appel à l’armée qui en général, intervient et réfléchit comme un surveillant général.
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