Ce Dimanche 03 janvier 2021, le Bureau politique du Parti de la Construction et de la Solidarité PCS-Jengu/Tabax s’est réuni, sous la présidence de M. Mor NDIAYE, Secrétaire Général national du PCS-Jengu/Tabax pour faire le point sur l’actualité nationale.
Les échanges se sont déroulés en ligne (via zoom) pour tenir compte de la situation sanitaire et ont essentiellement porté sur : le bilan de la tournée dans le Sud du Sénégal ; les préparatifs de la deuxième tournée dans les 03 régions (Louga, Thiès et Diourbel) ; l’état d’avancement de la mise en place de la Coalition TABAX ; la tenue d’une « Team building »entre les responsables du parti prévu le 23 janvier 2021 ; les menaces du Ministre de l’Intérieur suite à la collecte de fonds de PASTEEF et le financement des partis politiques.
En ouvrant la séance, le Secrétaire Général national ainsi que les membres du Bureau politique se sont inclinés devant la mémoire des personnalités qui nous ont quittés ces derniers jours.
Il s’agit du Général Mamadou Niang, Président de la Commission politique du Dialogue national, de Sayda Mariama Niass, éducatrice de renommée internationale, du maire de Dalifort, M.Idrissa Diallo, du Secrétaire général du Ministère des Finances et du Budget, M.Pierre Ndiaye et de M.Mohamed Sall Sao, ancien coordonnateur de la Coalition FIPPU. Le Bureau politique a pris la décision de former une délégation pour se rendre aux domiciles des défunts pour présenter les condoléances aux familles éplorées au nom du parti.
Analysant la situation nationale, le Bureau politique a mis l’accent sur le fait que le pouvoir sert le même discours sur des promesses et perspectives sans aucune garantie de réalisation et compte poursuivre les politiques publiques dans la même direction que celle empruntée depuis plusieurs années et qui a abouti aux résultats déplorables que nous constatons sur le plan économique et social au détriment des populations.
De plus, le Bureau politique s’est prononcé sur l’organisation des élections locales en 2021 et des élections législatives en 2022 et a souligné le manque de volonté manifeste du régime en place d’organiser les élections locales et législatives suivant un calendrier connu et se réserve toujours une marge de manœuvre pour modifier les dates convenues ou annoncées à sa guise. Le PCS-Jengu/ Tabax réaffirme que malgré l’exigence d’un audit transparent et la correction du fichier manifestement pollué par le régime en place, ce fait ne saurait servir de prétexte pour ne pas tenir les élections.
C’est ainsi que le PCS/JT réaffirme sa conviction que des solutions alternatives existent pour avoir un nouveau fichier électoral fiable en un temps record avec notamment l’inscription automatique de tous les ayants droits et l’organisation d’une campagne de radiation pour les citoyens qui ne souhaitent pas voter.
Le PCS/JT réaffirme son attachement au respect des principes démocratiques avec l’organisation d’élections libres transparentes et est partie prenante de tous les combats pour l’intégrité électorale.
Enfin, le PCS/JT réaffirme sa détermination à s’opposer fermement à toute tentative de report basé sur des calculs politiques et ne se laissera pas faire quel qu’en soit le prix.
- Sur l’organisation des tournées sous la conduite du SGN, accompagné d’une forte délégation, le Bureau politique a entendu le compte rendu de Monsieur Mor NDIAYE. Il a évoqué les différentes étapes de la tournée : Ziguinchor, ………Tambacounda.
Au cours de cette tournée, la délégation a rendu visite aux autorités religieuses et coutumières et religieuses dont le Roi d’Oussouye qui ont tous formulé des prières pour le parti et son Président fondateur honoraire BC. La délégation a rencontré les militants qui ont fait preuve d’une mobilisation exceptionnelle. A chaque étape des rencontres ont été organisées avec les populations. Des visites sur le terrain ont également été menées, ce qui a permis de constater le niveau de délabrement de ces zones oubliées par l’État, la détresse des populations qui manquent du minimum vital. L’attention de la délégation a été particulièrement attirée par le chômage des jeunes et l’oisiveté dans laquelle elle voit sans aucune perspective. La principale activité à laquelle elle s’adonne la jeunesse demeure le transport par motos JAKARTA.
Le Bureau politique a adressé ses visites félicitations au SGN et à la délégation et a remercié vivement les militants pour leur abnégation. Le Bureau politique a exhorté le SGN et l’a encouragé à poursuivre cette heureuse initiative qui entre dans le cadre de l’implantation du parti et de la préparation de la tournée national du PFH.
Le SGN a ensuite fait le point sur l’état des préparatifs de seconde étape de la tournée dans les régions de Louga, Thiès et Diourbel. Les dates et itinéraires ont été validés par le Bureau politique.
Le Bureau politique invite les militants et sympathisants des localités citées à se préparer davantage pour la réussite de cette activité capitale dans le développement de notre parti et aux impacts majeurs pour l’avenir, tout en respectant scrupuleusement les gestes barrières : le port de masque, l’usage du gel et la distanciation physique. Abordant l’état d’avancement de la mise en place de la Coalition TABAX, le Bureau politique, après avoir entendu le compte rendu sur les démarches déjà entreprises, s’est réjoui de l’accueil et l’enthousiasme suscités par cette initiative. Le Bureau politique félicite tous les responsables impliqués dans les contacts avec les partis politiques, mouvements et personnalités. Dans le cadre de la préparation du lancement officiel de ladite coalition, une importante réunion d’échanges est prévue au cours du mois de janvier à une date qui sera convenue avec les différentes parties prenantes.
Au cours de cette rencontre, toutes les questions seront abordées notamment les termes de référence et le cadre organisationnel de la nouvelle coalition. Poursuivant la séance, le Bureau politique a retenu l’organisation, d’un « team building » le 23 janvier 2021, pour faciliter la cohésion du parti, encourager la connaissance mutuelle entre les membres du parti notamment l’intégration des nouveaux membres, la familiarité, et les échanges fructueux.
Enfin, le Bureau politique, ayant pris connaissance du communiqué du Ministre de l’Intérieur suite à la collecte de fonds de PASTEEF, a abordé la lancinante question du financement des partis politiques.
Sur le communiqué proprement dit, le Bureau politique dénonce fermement le communiqué du Ministre de l’Intérieur qui se cache derrière une sorte « d’avertissement » pour le respect de la loi.
En réalité, l’objectif du pouvoir est de mettre en place un dispositif pour empêcher les partis politiques d’opposition d’accéder aux fonds qui leurs sont destinés pour mener à bien leurs activités. D’autres initiatives moins visibles et plus pernicieuses sont entreprises pour ruiner les partis politiques d’opposition alors que pendant ce temps les yeux sont fermés sur l’origine des fonds des alliés de la mouvance présidentielle et de l’APR en particulier.
Cette opération entre dans le cadre des actions du régime en place visant à développer le reflexe liberticide du perdant qui n’a pas pu susciter un quelconque espoir malgré toute la mise en scène et l’accaparement des médias sous la menace lors des interventions médiatiques du 31 décembre 2020.
Le PCS/JT, tout en appelant à la vigilance, exprime sa totale solidarité avec PASTEEF et l’encourage à faire face à cette intimidation inadmissible et lui assure un engagement total à ses côtés dans ce combat. Le PCS-JT condamne avec la dernière énergie les tentatives d’intimidation et de menace de dissolution d’un parti et demande plutôt à l’Etat de commencer par respecter l’égal accès aux médias publics pour les partis de l’opposition.
Le régime est très mal placé pour appeler à un quelconque respect de la loi alors que le dispositif de financement des partis politiques n’a pas encore connu un encadrant juridique complet, pertinent et consensuel malgré tous les appels de la part des partis politiques et de la société civile.
En effet, les partis politiques constituent une composante fondamentale dans les démocraties pluralistes. Dès lors, l’affaiblissement progressif de leur indépendance est une évolution inquiétante. Ces dernières années, le financement des partis politiques a donné lieu à divers scandales dans plusieurs États du monde et surtout ceux d’Afrique. Il en résulte une perte de légitimité de la chose politique, qui met en évidence l’urgence d’une solution à cet épineux problème.
Au Sénégal, l’article 3 de la loi n°81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques, modifié par la loi 89-39 du 12 octobre 1989, stipule que les partis politiques ne peuvent bénéficier d’autres ressources que celles provenant des cotisations, dons, et legs de leurs adhérents et sympathisants nationaux et des bénéficiaires réalisés à l’occasion de manifestations.
Le PCS-Jengu/ Tabax rappelle que cette loi a été votée et promulguée sans décret d’application dans un contexte de Guerre froide avec des risques de financement des deux principaux blocs de l’époque. En conséquence, elle avait toute sa logique, formulée de la sorte, à cette époque. De plus jusqu’en 1992, les Sénégalais de l’extérieur étaient interdits de vote. Ils ne participaient pas directement à la vie politique du Sénégal.
En 1992, avec le Code consensuel, les citoyens de la diaspora pouvaient désormais être électeurs et ont pu avoir leur premier élu en 1999.
Eu égard à cette incohérence, le PCS-J/T note que la loi de 1981 modifiée en 1989 doit être modifiée et réactualiser en tenant comptant de l’évolution du statut de la diaspora sans aucune restriction sur leur capacité de participer au financement des activités du parti politique de leur choix. Le nouveau dispositif doit également prévoir un financement public et privé, transparents pour pallier les incohérences du moment.
Le PCS-J/T relève que des recherches, ateliers et écrits se sont formellement penchés sur cette question de financement et de rationalisation des partis et des solutions n’ont pas manqué d’être portées à la connaissance des gouvernants sans que des décisions idoines soient actées. Il faut en conclure un manque notoire de volonté politique ayant pour conséquence un manque évident de transparence.
Au niveau national, le PCS-J/T exige du régime une proposition démocratique d’une nouvelle modification de la loi de 1981 modifiée en 1989, tenant compte de la situation des Sénégalais de l’étranger, devenus électeurs et pouvant être élus.
Au niveau de la Cedeao, au regard de la citoyenneté communautaire, le PCS-J/T invite les chefs d’Etat à siéger sur la question du financement des partis politiques afin d’éviter toute possibilité de financement suspect et non réglementaire.
En attendant, rendre compte des sources de financements des partis politiques et principalement de ceux qui sont au pouvoir devient un impératif. Les points à l’ordre du jour ayant été épuisés, la séance a été levée.
Fait à Dakar, le Mardi 05 Janvier 2021
Le secrétaire Général national
M. Mor NDIAYE