Au Sénégal, chaque année a son lot de polémiques. L’an 2020 n’a pas dérogé à cette règle. Certaines ont pu faire bouger les lignes tandis que d’autres nous ont montré la face véritables de nos hommes politiques.
L’une des polémiques qui a le plus tenu en haleine le pays, c’est certainement celle de Ndengler. Les paysans de la localité ont vu leurs terres revendiquées par le Groupe Sédima. Un bras de fer épique s’en est suivi. L’Etat a fini par trouver un compromis. Mais, pour l’instant, rien de définitif n’avait été entériné.
Le mandat polémique
L’autre polémique a trait au mandat présidentiel. «Je ne répondrai ni par oui ni par non. (…) Si j’en parle encore, personne ne se mettra au travail dans mon parti», avait déclaré le président de la République au seuil de l’année 2020. Malheureusement, sa posture sera contre productive. Le débat s’est étalé sur toute l’année.
L’intimidation présidentielle
Le président Macky Sall a défénestré nombre de responsables de son parti, qui ont abordé la question sous l’angle de l’impossibilité d’une nouvelle candidature. Mais, bizarrement, ses partisans, comme le ministre de l’Enseignement supérieur, qui ont déclaré publiquement qu’il peut se présenter en 2024, n’ont jamais été inquiétés.
L’audience et le fichier audio
Vers la fin de l’année, c’est Mansour Faye et Ousmane Sonko qui ont été pris au cœur du tourbillon médiatique. La fameuse affaire de l’audience et de l’enregistrement audio était digne d’un film d’espionnage hollywoodien où la sale politique s’est révélée dans toute sa splendeur.
Akilee, Idy, Orange, Diopsy…
L’année a aussi été ponctuée par la polémique Akilee, celle des forfaits de Orange, du coût du Plan décennale de lutte contre les inondations, du ralliement de Idrissa Seck. La polémique sur le marché du transport de l’aide d’urgence, des gazelles oryx, du décret sur l’honorariat. La dernière en date reste cette des Centres de détention de Kara.
Les enseignements
En somme, ces polémiques ont, pour la plupart, montré le vrai visage des hommes politiques du pays, la déchéance de la morale dans la pratique politicienne ou le peu d’éthique et de compassion dans la gestion des affaires et ressources publiques. Des tares que 2020 aura bien du mal à emporter avec elle.
GFM