Les éléments dont disposent les enquêteurs semblent corroborer la thèse du mobile financier dans l’affaire de l’assassinat présumé de la ressortissante belge Josée Christiane Tielma, en octobre dernier, indique le parquet de Thiès.
« Tout dans ce dossier semble corroborer la thèse du mobile financier », a dit le procureur de la République El Hadji Abdoulaye Bâ, jeudi, lors d’un point de presse destiné selon lui à ’’éclairer la lanterne des Sénégalais’’ sur cette affaire qui a ’’défrayé la chronique’’.
La ressortissante belge âgée de 72 ans a été portée disparue depuis le mois d’octobre, avant d’être exhumée sur indication de son mari, suite à une enquête, qui a abouti à l’arrestation de son époux et de sa coépouse.
Selon le procureur, « toutes les personnes entendues à titre de témoins, ont déclaré que la dame n’a jamais cessé de se plaindre du comportement de son mari qui lui demandait tout le temps de l’argent et de façon agressive ».
La dame se serait confiée à une amie qui lui aurait prêté une somme d’un million de francs CFA, pour son mari qui était dans d’autres travaux, a relevé le procureur. Selon lui, « il a été également dit que la (défunte) dame avait deux parcelles aux abords de l’AIBD, que son mari lui aurait réclamées. Ce qu’elle avait refusé ».
« C’était une dame dont on dit qu’elle ne faisait que du bien, au niveau de Thiès », a-t-il dit, relevant qu’elle « faisait office de mère Teresa », en se distinguant par des actes de bienfaisance. Une association dite des Amis de Josée Christiane Tielma a déposé une lettre de dénonciation, versée dans le dossier. Son corps a été exhumé dans la forêt du village de Dakhar Mbaye, derrière une maison que la défunte avait presque fini de construire et où son mari a conduit les enquêteurs.
D’après le procureur, son mari a indiqué l’y avoir enterrée, après l’avoir cogné de la tête. Ce coup qui aurait causé la mort de la victime, a été donné en représailles à un coup de pilon qu’il aurait reçu de sa défunte épouse, lors d’une « dispute conjugale », a-t-il relaté. L’autopsie du corps fait état d’un « traumatisme cranio-encéphalique et thoracique, avec fractures multiples ».