Vraiment Mansour Faye a été mal inspiré avec cette histoire de rue au nom de Macky Sall. Il donne à Mary Teuw Niane l’occasion de rebondir politiquement. Même les socialistes ont attendu que Léopold Sédar Senghor soit à l’octobre de sa vie pour rebaptiser avenue, stade et aéroport au nom du poète-président. A l’époque, en pleine guerre de succession, ce renouveau senghoriste pouvait s’expliquer par une volonté de tacler les légitimistes Djibo, Moustapha Niasse… Le centre de conférences Abdou Diouf, c’est 14 ans après la chute du régime socialiste.
Je ne sais pas alors quel message Mansour Faye veut-il envoyer à la postérité de son beau-frère ? Sommes-nous devenus l’Irak de Saddam Hussein ou la Corée du nord où il est interdit de jeter à la poubelle un journal avec la photo du puissant Kim Jong-un après l’avoir lu ?
Pourtant, six jours après le rappel à Dieu de Alioune Badara Diagne Golbert, des voix s’élevaient pour demander qu’un monument ou une place publique porte son nom. J’ignore si c’est fait depuis lors, mais durant ces dernières décennies, aucun St-Louisien n’a mieux illustré l’amour de la ville tricentenaire que le journaliste-comédien.
Je ferais le même reproche aux autorités de Pikine, où il n’existe aucune place publique connue, en tout cas, qui porte le nom de feu Ndongo Lô.
Le mérite revient à Ziguinchor, avec Néma rebaptisé Stade Jules Bocandé.
Thierno Diop