《L’exaspération des travailleurs en éducation spécialisée se justifie par un faisceau d’éléments objectifs qui concourent à une dégradation progressive de leurs conditions de travail dans les différentes structures de la Direction de l’Éducation Surveillée et de la Protection Sociale (DESPS)》.
C’est par ses « mots » que Monsieur Baba Lissa NDIAYE, Secrétaire Général du Syndicat National Des Travailleurs En Éducation Spécialisée du Ministère de la Justice (SYNTES/JUSTICE), a ouvert, le point de presse de ce syndicat, affilié à la Confédération National des Travailleurs du Sénégal (CNTS), pour décrier les « maux », dont souffrent les travailleurs de leur Direction, qui les plongent dans une situation de marginalisation, causée en grande partie, par leur tutelle, le ministère de la justice, mais également l’Etat, qui à une part de responsabilité.
Monsieur NDIAYE de poursuivre :《En matière de traitement, le constat est que ces travailleurs sont souvent lésés voire marginalisés quant à l’octroi de certains avantages dont ils devaient bénéficier proportionnellement à l’immense travail qu’ils abattent pour la prise en charge des enfants en danger et/ou en conflit avec la loi mais aussi et surtout des enfants témoins ou victimes 》.
Ce point de presse est organisé pour prendre l’opinion nationale et internationale à témoin, afin que les différentes doléances puissent être matérialisées .
Ces revendications tournent autour de onze points, en voici quelques uns:
- La prise en compte de tous les travailleurs de l’éducation spécialisée dans le fonds commun de la Justice : le non accès à ce fonds constitue la plus grande injustice dont sont victimes ces derniers.
- Le relèvement de l’indemnité de participation à la judicature : il serait à ce niveau nécessaire de procéder à un rééquilibrage du taux de l’indemnité en rapport avec les autres corps du même cadre.
- L’octroi d’une indemnité de sujétions à l’ensemble des chefs de service de la DESPS, conformément aux autres de la Fonction Publique où la responsabilité engendrée par l’occupation de ce poste confère une telle indemnité.
Madame Ndeye Astou DIBA, Présidente du Collectif des Éducatrices Spécialisées du Sénégal, qui se trouve sur le présidium, a rappelé, le calvaire et le désarroi total, dont sont victimes les éducatrices Spécialisées de son entité, qui ont vécu une traversée du désert, qui a commencé depuis 2016, et qui se poursuit jusqu’en 2020, (retard de payement, non intégration complète des vacataires à la fonction publique….).
Le collectif revendique le payement de cinq mois d’arriérés et la formalisation des agents non intégrés depuis 4ans.
Malick Bah, Africa Magazine