Les associations » Saloum Rapatak » et « Désir d’Art Afrique Focus » de Bordeaux, France, ont fait face à la presse ce 5 décembre lors d’un panel organisé dans le cadre du » Festival International Éveil des Consciences ». Les organisateurs veulent lutter contre l’hécatombe due à la ruée vers l’Espagne avec des pirogues de fortune en retenant la jeunesse sénégalaise au pays à travers la conscientisation, la formation et l’accompagnement.
» Face à la recrudescence de l’émigration irrégulière ou clandestine avec son lot de victimes, tous des jeunes, nous avons jugé nécessaire d’organiser un festival avec le thème » Rester et Réussir chez Nous « . Aujourd’hui, nous avions un panel où de jeunes entrepreneurs de moins de 30 ans, des modèles de réussite qui ont percé dans le monde des affaires ont été présentés pour qu’ils soient vus comme des sources d’inspiration » a laissé entendre Ousmane Thioune » Jiman », directeur du Festival.
Du 1er au 20 décembre, des panels, des forums animés par des migrants de retour, des caravanes de sensibilisation et un dîner vont rythmer le Festival. » Durant 20 jours, des partages d’expériences concrètes avec des jeunes revenus d’Espagne, des sorties dans les zones rurales qui ont été frappées de plein fouet par l’émigration irrégulière avec des dizaines de morts vont être au menu des activités. Pour clôturer, il y’aura un dîner de l’entrepreneuriat où de jeunes porteurs de projets vont bénéficier d’assistance de la part de parrains triés sur le volet » renchérit-t-il encore.
» L’objectif du Festival est de faire prendre conscience à la jeunesse que l’Eldorado qu’il cherche en Occident est ici en Afrique. Les individus migrent pour réussir mais il faut que cette migration soit régulière, il faut qu’elle soit bien pensée sinon c’est l’échec assuré. L’Europe qu’on voit sur les cartes postales ou à la télévision n’existe pas, mais le mythe est bien entretenu par ceux qui ont échoué mais l’ont caché à leur famille. Les jeunes qui prennent d’énormes risques pour traverser la Méditerranée croient qu’ils ont fait le plus difficile, hélas ils finissent généralement sous les ponts ou les foyers parceque les débouchées n’existent pas pour eux » met en garde Désirée Roua de l’association culturelle » Désir d’Art Afrique Focus », présidente du Festival.
Une forte délégation de la municipalité de Kaolack conduite par le président de la commission Culture et Loisirs, le directeur général de la SODAV et la directrice du Centre culturel régional étaient présents lors du panel tenu à l’Alliance Française.