Au regard des dernières vacillations de l’échiquier politique, tout porterait à croire aisément que l’opinion publique, selon la classe politique, est frappée d’une terrifiante infirmité intellectuelle et cognitive. L’homme politique fait ses malversations politico-intellectuelles en coulisses et veut choisir, au grand jour, le regard que l’on doit-en porter.
À l’orée du 2.0, l’opinion sénégalaise, aidée par les médias, ne se laisse plus submerger sous la voltaïque exubérance d’une personnalité et fait tomber les barrages d’idées toutes faites et les présomptions tenaces qui les entourent.
Pendant ce temps, la mer infecte nos mains, engloutit nos jeunes, le gouvernement fait dans la langue de bois, du bois on en aura pas besoin pour faire des cercueils puisque les âmes de nos concitoyens reposent en haute mer. Une deuxième vague du coronavirus est prévisible selon le chef de l’État qui a sonné avec plus d’ardeur la curée contre le relâchement.
Les sénégalais redoutent moins une deuxième contagion que les failles d’une deuxième gestion, car la précédente, encore en cours, est percée de toutes parts comme une gruyère par le népotisme et le clientélisme. Pour incarner le savoir qui rassure et assumer les risques du non-savoir, le gouvernement fera une communication toutes les quinzaines, la première n’a pas laissé transparaître cette ferveur de la responsabilité de changer des destins. Attendons la deuxième pour voir.
Pour la deuxième fois, en un mois le khalif général des mourides apporte un soutien à des sinistrés, la personnalité hautement utile offre cent millions aux commerçants du grand marché de Touba dont les économies n’ont pas survécu à la furie des flammes.
Pour survivre à l’agitation du curseur de la menace terroriste et à son incohérente mise à l’écart dans la constitution du G5, le Sénégal se barricade avec des manœuvres militaires dans la Falemé, une option sérieuse pour la stabilité du pays et la quiétude de ses citoyens.
Repos jambar !!!!