Le vagin est l’une des parties les plus connues de l’appareil génital féminin. Et pourtant, parce qu’il est invisible, il suscite toujours beaucoup de questions de la part des hommes comme des femmes. De quoi est-il fait ? Quel rôle exact joue-t-il dans le plaisir féminin ? Petit récapitulatif pour mieux connaître son corps.
Son anatomie
Comment est-il fait ?
Un vagin est toujours beau
L’hymen
La flore vaginale
Lors du rapport sexuel
L’orgasme vaginal : info ou intox ?
Son anatomie
Souvent confondu avec la vulve, qui est la partie externe de l’appareil génital, le vagin, lui, est interne. Organe creux, il s’ouvre au niveau de la vulve et des petites lèvres, et se termine au niveau du col de l’utérus. Il mesure en moyenne 8 cm. Plus étroit vers la vulve, il s’élargit vers le fond.
A noter que le vagin est fermé (ce n’est pas un trou béant !), du fait de ses deux parois rapprochées. Seul un orifice très étroit à l’entrée de l’utérus permet au flux des règles ou aux spermatozoïdes de se frayer un passage. De plus, ce n’est pas un tube vertical ; il a plutôt une forme coudée, oblique dans la partie inférieure et presque horizontale dans sa partie supérieure.
Comment est-il fait ?
Ses parois très élastiques permettent la pénétration du sexe masculin, quelle que soit sa dimension. Lors de l’accouchement, cette élasticité atteint son maximum. En d’autres mots, le vagin est comme un collant, il s’adapte ! Par ailleurs, de nombreux muscles entourent le vagin. On y trouve aussi une muqueuse riche en vaisseaux sanguins mais pauvre en terminaisons nerveuses, sauf au niveau de la vulve. Ainsi, les 2/3 du vagin sont peu sensibles à la douleur… ou au plaisir, par comparaison au clitoris, plus innervé.
Un vagin est toujours beau
Certaines femmes s’interrogent : et si mon vagin était moche ? Avant de répondre à cette question, il convient d’abord de rappeler que vagin et vulve ne désignent pas la même zone ! Autrement dit, la vulve est la partie externe du sexe féminin. Composée du gland du clitoris, des petites et grandes lèvres et du méat urinaire, elle se voit. Le vagin, quant à lui, est interne et ne se voit pas.
Et il n’existe aucun critère de beauté : chaque vulve est unique et chaque vagin est unique. Comme le nez, comme les pieds… Observer son sexe est une bonne chose, c’est un moyen de le rencontrer, de le découvrir, mais inutile de le comparer. Idem pour la tonicité du vagin. On craint parfois d’être trop «serrée» ou trop «molle», mais on oublie que le vagin a du talent ! Il s’adapte au pénis.
Alors zappons les normes : taille des lèvres, poils, gland du clitoris plus ou moins proéminant. Notre sexe est toujours beau, comme nous ; et comme nous le rappelle la nouvelle campagne Nana intitulée Viva La Vulva, qui met en scène des vulves symboliques grâce à des huîtres, des fruits… C’est artistique et décomplexant ! Une jolie manière de dévoiler le corps féminin et qui permet en outre de détourner les censures abusives et «tabouisantes» des réseaux sociaux.
L’hymen
C’est l’hymen qui sépare le vagin de la vulve. Symbole de virginité, il s’agit d’un petit repli de muqueuse de forme et d’épaisseur variables, mais généralement épais de moins d’un millimètre. Toutefois, il peut aussi être distendu par la pratique de certains sports, ou par l’utilisation de tampons. En général, lors du premier rapport sexuel, l’hymen est rompu, ce qui explique les saignements qui peuvent se produire chez certaines femmes.
La flore vaginale
Ce terme désigne la population bactérienne située dans le liquide qui recouvre les parois du vagin. On parle également de microbiote vaginal. Ces bactéries jouent un rôle protecteur essentiel. Elles préservent un pH acide à l’intérieur du vagin, ce qui empêche le développement de maladies comme les mycoses.
Procéder à un nettoyage de l’intérieur du vagin peut tuer ces bactéries protectrices. Le vagin est autonettoyant, laissons-le faire !
Lors du rapport sexuel, le vagin se gorge de sang, et produit des sécrétions, sous l’effet de l’excitation. A l’approche de l’orgasme, le vagin diminue de volume d’environ 30 %. Les muscles de la vulve, eux, se contractent de manière saccadée. Certaines femmes peuvent les contracter volontairement, pour le plus grand plaisir de leur partenaire masculin.
Le pénis est ainsi comme « aspiré » dans le vagin et enserré. Preuve en est, le corps de la femme n’est pas passif pendant l’amour ! Ces contractions se retrouvent également au niveau de l’utérus, ce qui va faciliter le passage des spermatozoïdes.
L’orgasme vaginal : info ou intox ?
Clitoridienne ou vaginale ? Le débat ne date pas d’hier. Cependant, il semble aujourd’hui dépassé, dans la mesure où vagin et clitoris ont tous deux leur rôle à jouer dans l’orgasme, puisqu’ils travaillent de concert pendant l’amour. Si le clitoris est considéré comme le point de départ de l’orgasme, le vagin en est l’effecteur, si pénétration il y a !
Quid de l’orgasme vaginal «pur» ? On peut tout à fait rencontrer des sensations vaginales et sentir que l’orgasme « part » de vagin, mais selon les dernières recherches scientifiques, l’orgasme naitrait toujours du clitoris qui s’étend à l’intérieur du corps et enveloppe le vagin.
En d’autres mots, le clitoris peut être stimulé à l’extérieur (via le gland, situé au sommet de la vulve) ou par l’intérieur, le vagin. Mais n’oublions pas, pour autant, que le corps entier est érogène et que l’orgasme est le résultat de multiples stimulations auxquelles s’ajoutent un état d’esprit, une ambiance… Le point de rencontre entre le clitoris et le vagin, à l’intérieur du corps, serait le fameux point G, situé à quelques centimètres de l’entrée du vagin.
Certaines positions permettent une plus grande pression du pénis contre ce point G. En cas d’orgasme plus ou moins intense, un liquide clair peut être expulsé par l’urètre, non par le vagin. Il peut provenir des glandes de Skène ou de la vessie. Dans un cas on parle d’éjaculation féminine, dans l’autre de femme fontaine.