À la lecture de la composition du nouveau gouvernement, il y a lieu de se demander quels principes et valeurs mènent le Sénégal. Des choix décisifs se sont encore désespérément éloignés de la manière de répondre à des enjeux d’une importance cruciale pour le peuple surpris au fond de l’abîme maritime.
Toutefois on sait que pour moisir le noyau d’un grand parti, la formule du politique Macky Sall, fils putatif de Wade, ne change pas: confiner le chef dans une turne institutionnelle et jeter quelques ministères aux lieutenants. La boule d’Idrissa Seck s’ajoute au décorum régressif de la République avec sa nomination à la présidence du CESE, institution décriée par son programme d’il y a un an. Même Mimi ne comprend plus ce que mime cette République et ce qui s’y dit. C’est que le dauphinat de Macky Sall se négocie moyennant une retraite d’après pouvoir tranquille pour le créancier que garantit le client de Thiès; nouveau soleil levant de la compromission politicienne.
Par ailleurs, si le président Macky Sall snobe les remous de la forteresse verte de Colobane où le castor du Saloum agace la baleine du Ndiambour, il a choisi de s’immiscer dans la bataille fratricide du Walo. Makhtar Cissé se perd dans les tranchées d’hydrocarbures quand son frère ennemi Oumar Sarr plein d’énergie revient avec une mine de vainqueur d’avant combat. Un peu plus loin dans le delta, la lionne de Podor, Aissata Talla Sall franchit la rive et ose l’extérieur avec le ministère des affaires étrangères. A Linguère, étrangement, le Jolof Band change de chef d’orchestre et Ali Ngouile ne mène plus la farandole, victime, sans doute, de la poussière orange. Oumar Youm ne verra pas le TER dépoussiéré car il a fait ses valises pour la maire de Thiadiaye.
L’ex maire de Dakar Khalifa Sall reprend ses tournées, il a retrouvé ses unités aux parcelles et compte assainir le reste du pays à la recherche de militants et sympathisants pour intensifier l’édification d’un système de sécurité sociale à partir de 2024. D’ici là Sonko s’offre de nouveaux défis face à la nouvelle configuration du landerneau politique. Le patriote en chef nettoie son marteau dont les bons coups enfoncent le clou de la transparence dans la gouvernance des ressources humaines et naturelles. Ce sera tristement sans Iba Der Thiam, le savant tire sa révérence. L’histoire refuse de justifier le présent…
Bonne rentrée scolaire