Le concept de Fast Track dont chanté par Macky Sall, aussitôt après sa réélection et la mise en place de son premier Gouvernement, apparait au regard de nombre d’observateurs de la scène politique sénégalaise, comme de la poudre aux yeux. Ceux qui l’ont adopté dans leurs charges ministérielles ont été limogés. Il s’agit d’Abdou Karim Fofana et de Macktar Cissé.
De la poudre aux yeux
Désormais ancien ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène Publique, Abdou Karim Fofana estampillé «ministre buldozer» s’est fait remarqué depuis sa nomination. Dans le cadre de rendre la capitale et les villes Sénégalaises plus propres, il avait initié une vaste campagne de déguerpissement de commerçants, et des populations accusés d’installation irrégulière.
Évoquer son nom au milieu des commerçants, réveille de mauvais souvenirs et fait ressentir la révolte au bout des lèvres. Du marché Sandaga à Centenaire en passant par Liberté 6, jusqu’à Bountou Pikine, l’ancien «ministre buldozer » a rasé des centaines de cantines et autres abris servant de lieu de commerce aux citoyens qui évoluent dans l’informel, un secteur très dynamique dans l’économie Sénégalaise.
Bref ! En un laps de temps, Abdou Karim Fofana s’est fait un nom dans le mauvais sens pour satisfaire son chef dans sa nouvelle démarche de Fast Track.
Idem pour Makhtar Cissé. Ancien ministre du pétrole et de l’Énergie, dans le Gouvernement sortant, Makhtar Cissé a fait du concept Fast Track son propre affaire au point d’être félicité publiquement parle chef de l’Etat.
«Makhtar Cissé apprend vite, trop vite même»
«Je tiens à féliciter Makhtar Cissé pour l’excellent travail, en si peu de temps, depuis qu’il a été nommé à la tête de ce département ministériel (ndlr, Pétrole et Énergies). Mais aussi et surtout pour la bonne organisation de cette rencontre. Je sais qu’il apprend vite, trop vite même. Bientôt, il va égaler les techniciens et les ingénieurs. Il faudra continuer», avait déclaré le Président Sall à l’endroit de Makhtar Cissé chaleureusement applaudi par l’assistance.
C’était lors de la concertation sur la mise en œuvre de la Loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures tenue, à Diamniadio.
Une rencontre qui a permis, pendant cinq tours d’horloge, au chef de l’État et à différents acteurs d’échanger sur les voies et moyens permettant au privé national de profiter de l’exploitation du pétrole et du gaz découverts dans notre pays.
Aujourd’hui, l’exemple de ces deux ministres qui se sont donnés de tout leur cœur pour faire du Fast Track une réussite, suffit pour dire que ce concept n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux.
Tous ceux qui l’ont adopté dans leurs démarches gouvernementales ont été limogés