Le Mali bénéficia pour six nouveaux mois de la mesure d’allègement du service de la dette mise en place par le FMI en faveur des pays pauvres. L’opération vise à permettre au pays de disposer de plus de ressources financières pour lutter contre la covid-19.
Le Fonds monétaire international (FMI) vient de prolonger de six nouveaux mois ses mesures d’allègement de la dette envers le Mali. C’est ce qu’a annoncé l’institution dans un communiqué.
« Le 30 octobre 2020, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé sans réunion une deuxième tranche de six mois d’allégement du service de la dette du Mali au titre du Fonds fiduciaire pour l’endiguement et l’allégement des catastrophes (CCRT) », indique le document. Cette prolongation fait suite à une première mesure d’allègement adoptée en avril 2020 et prévue prendre fin en octobre.
Grâce à cette extension, le FMI espère permettre à Bamako de libérer des ressources financières nécessaires pour continuer à renforcer la capacité du pays en matière de soins médicaux. Comme de nombreux autres pays africains, le Mali fait face depuis le début de l’année à la pandémie de covid-19 qui a touché 3554 personnes dans le pays et fait au moins 136 morts et 2753 guérisons, selon le dernier bilan de l’UA. A cela s’ajoute le niveau d’insécurité inquiétant qui exacerbe les difficultés des populations.
Depuis le début de la pandémie, les pays africains ont appelé les pays riches ainsi que les institutions internationales à renforcer les mesures de suspension de la dette des pays pauvres pour leur permettre de mieux faire face à la pandémie. Le mois dernier, le G20 a ainsi prolongé de six mois son initiative de suspension du service de la dette des pays pauvres.
« Cette approbation complète une liste antérieure de 28 pays à faible revenu qui ont bénéficié, le 2 octobre 2020, de la deuxième tranche de six mois d’allégement du service de la dette au titre du CCRT », indique le FMI ajoutant que « l’approbation pour le Mali a été retardée en raison du coup d’Etat du 18 août 2020 et du temps nécessaire pour former le gouvernement de transition »