Sous le terme d’anéjaculation, se cache un trouble dont certains hommes peuvent souffrir : l’impossibilité d’obtenir une émission de sperme lors d’une relation sexuelle. Une difficulté à jouir qui peut poser question…
Egalement appelé anorgasmie ou encore éjaculation tardive, l’anéjaculation est un phénomène relativement peu connu du grand public. Il n’est pas non plus des plus répandus puisqu’il ne concernerait que 10 à 15% de la population masculine. Mais comme pour tous les sujets touchant à l’intimité, difficile d’obtenir des chiffres très fiables. Dès qu’il s’agit de sexe, nous sommes nombreux à ne pas dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. L’anéjaculation peut intervenir dès le début de la vie sexuelle ou plus tardivement, et se manifester avec tous ses partenaires ou juste avec certains ou certaines.
Anorgasmie : mais pourquoi n’éjacule-t-il pas ?
Il faut savoir que l’anorgasmie n’est pas liée à un manque de stimulation ou d’excitation : l’homme qui en est sujet parvient tout à fait normalement à l’érection, les stimuli sont appropriés, les va et vient intra-vaginaux, on ne peut plus satisfaisants. Oui, mais alors, comment expliquer ce problème et quand s’en inquiéter ? En réalité, les raisons peuvent être organiques ou psychologiques, et parfois liées à une prise de médicaments. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas matière à se poser trop de questions si l’anéjaculation n’est pas fréquente et ne n’engendre pas de difficultés dans le couple. En revanche, on peut parler de dysfonctionnement sexuel dès lors que cette incapacité à jouir se prolonge dans le temps (environ six mois), et qu’elle occasionne des souffrances personnelles.
On peut parler de dysfonctionnement sexuel dès lors que cette incapacité à jouir se prolonge dans le temps
Gare aux drogues et aux psychotropes…
Cette difficulté sexuelle peut trouver son origine dans des certaines pathologies comme une maladie congénitale, un déficit en testostérone dû à un problème hormonal, un maladie neurologique. Parmi les molécules qui peuvent aussi êtes responsables du phénomène, on citera les anti-dépresseurs et les psychotropes. Certaines drogues ou encore une surconsommation d’alcool peuvent aussi être à l’origine de cet impossibilité de parvenir à l’orgasme…
Les facteurs psychologiques
Et il y a aussi, bien sûr, les causes psychologiques. Le stress, l’anxiété sont des maux qui peuvent perturber l’homme jusque sous la couette, de même que quand il souhaite à tout prix garder le contrôle ; la course à la performance sexuelle est un autre facteur psychologique qui peut in fine venir troubler l’intimité… Bien que l’on puisse comprendre que le sujet soit tabou, mieux vaut en parler à un spécialiste si le phénomène perdure. Il est important de déterminer la cause d’une anorgasmie pour trouver la thérapeutique la plus adaptée. Cela est d’autant plus vrai en cas de volonté de devenir parent.
Ejaculation rétrograde : quelle est la différence ?
On parle d’éjaculation rétrograde quand l’homme affirme être parvenu à l’orgasme sans avoir évacué de sperme, qui est alors remonté vers la vessie. Aucune raison de s’inquiéter pour sa santé : ce n’est pas délétère. En revanche, le phénomène peut poser ici encore un problème dans le cadre d’un projet d’enfant.