La secrétaire exécutive adjointe du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), Docteur Fatou Nar Mbaye Diouf, a rappelé l’attention que requiert les personnes vivant avec le VIH en milieu de travail. ‘’Nous devons faire attention, puisque nous devons nous occuper de son traitement pour qu’elle reste productive, mais également lutter contre la stigmatisation et la discrimination de cette personne pour qu’elle puisse accéder au traitement adéquat’’, a-t-elle notamment dit, informe APS et reprit par DirectActu.
Elle s’exprimait ainsi en marge d’un atelier de renforcement de capacité, organisé conjointement par le ministère du Travail et le CNLS à l’intention des inspecteurs et contrôleurs du travail sur les nouvelles approches de prévention, de traitement et de prise en charge globale du VIH.
Cette rencontre, la troisième du genre, vise à renforcer les capacités des inspecteurs et contrôleurs du travail et de la sécurité sociale sur les nouvelles approches de prévention et de prise en charge. Il s’agit aussi de partager le cadre juridique de la lutte contre le sida en milieu de travail. ‘’Cette formation va permettre au secteur du travail de mieux prendre en charge les questions liées au VIH en milieu du travail et leur environnement’’, a dit Mme Diouf.
Elle a plaidé pour ‘’davantage d’attention afin que la prévalence reste stable au niveau de la population générale’’. ‘’Au Sénégal, dit-elle, nous avons une épidémie de type concentré. Et au niveau de la population générale, nous avons une prévalence très basse (0,5%), mais nous avons des groupes de population où la prévalence est très élevée.’’
Pour Ndiémé Seck Diouf, chef de la division sécurité et santé au travail, même en l’absence d’une étude spécifique, le niveau de la prévalence pour les travailleurs ne doit pas être loin de celui de la population générale. Des activités sont menées dans les secteurs formel et informel, pour pouvoir dépister le maximum de travailleurs. Selon elle, ‘’une personne qui est traitée correctement peut arriver à atteindre un seuil indétectable et pouvoir donc, comme tout le monde, travailler correctement, sans trainer de maladie ni être stigmatisée’’.