Le popotin, ou derrière, fait l’objet de bien des fantasmes, entre tabou à dépasser et sujet à poésie, quand il n’est pas obsessionnel. Sièges de nos archaïsmes et lieux de soumission, les fesses exaltent nos affinités érotiques.
Mais pourquoi donc les fesses suscitent-t-elles autant d’affolements des sens et de fantasmes ? « C’est un élément fondamental de la séduction pour la femme », répond Mallock, directeur artistique du livre de photos Moon. Depuis toute éternité, les deux planètes jumelles, dont la femme est dotée, attirent les mains des hommes aussi irrésistiblement que leurs regards. Célébrées dès la préhistoire où elles sont dessinées sur les parois des grottes, taillées dans l’ébène en Afrique, croquées à la renaissance et mises en scène par les stars, les fesses restent un éternel motif de fascination.
Les fesses : un atout séduction qui nous échappe
Fesses
Face lunaire de nous-mêmes, les fesses évoquent sans doute notre part cachée, tout comme la lune, celle du soleil… « Hormis le côté plastique, la cause de notre fascination vient sans doute du fait que nous n’avons aucun contrôle sur cette partie de notre anatomie », suggère Mallock. En effet, elle échappe à notre propre regard et nous devons nous en remettre à celui d’un autre, pour recevoir l’approbation de la beauté et de l’érotisme qui s’en dégage. D’un point de vue psychanalytique, « les fesses sont très investies de projections inconscientes, comme tout ce qui nous échappe », ajoute le sexologue Alain Héril. On le nomme le postérieur, le derrière, ce qui en dit long sur les images qui s’y rapportent !
Le fantasme des croupes réveille notre animalité
Notre obsession pour elles est en réalité très archaïque, elle a trait à notre nature primitive. Lorsque nous n’avions pas encore découvert notre aptitude à nous redresser, nous nous accouplions à quatre pattes. Comme le font les animaux. D’ailleurs, dans toutes leurs parades amoureuses en vue de l’accouplement, ceux-ci exposent leur derrière. Alors que tout nous pousse à nous différencier de notre nature « sauvage », les fesses nous y ramènent fatalement. Et que dire aujourd’hui du fantasmes des fesses « généreuses » que les stars affichent sans retenue.
Leur simple évocation peut faire sauter bien des verrous qui ont trait à notre bienséance ou notre éducation… Elles sonnent comme une invitation à lâcher nos brides, pour une sexualité plus « primitive » et à laisser libre cours au drôle d’animal tapi au fond de chacun de nous.
Les fesses liées à la transgression et à la soumission
« Tous les fantasmes qui ont trait aux fesses sont à caractère hautement transgressif », soutient le sexologue Alain Héril. À bien y regarder, les autres lieux du corps investis par l’érotisme ont tous trait à une sexualité dite « reproductive », que ce soit le sexe comme les seins dotés avant tout d’une fonction maternelle, à savoir l’allaitement. Les fesses, elles, échappent bel et bien à ces codes. Leur fort pouvoir d’attraction érotique est davantage rattaché à la fessée par exemple…
Leur spécificité est aussi d’une autre nature. Qu’elles soient nichées, rehaussées par une guêpière, ou offertes dans un string, elles suscitent la tentation de la soumission. « Tout le jeu, entre le voile et le dévoilement de cette partie de soi, sous-entend qu’on accepte de montrer sa fragilité », explique Alain Héril. « Par ailleurs, pour les hommes, les fesses des femmes activent un fort sentiment de domination, et augmentent leur virilité ». Alors à la question devenue mythique que pose Brigitte Bardot, « tu les aimes mes fesses? » ils répondent en choeur… Oui !
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