Les économies d’énergie qui découleront des programmes de maîtrise de l’énergie et des 50.000 lampadaires solaires du réseau d’éclairage public au Sénégal présentent des ‘’enjeux financiers importants’’ et constituent un ‘’moyen sûr d’allégement des factures’’ d’électricité de l’État et des collectivités territoriales, a déclaré lundi le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, informe APS et reprit par DirectActu.
Il s’exprimait lors d’une rencontre consacrée à l’amélioration de l’éclairage public des quartiers et des places publiques, dans le cadre notamment du programme des 50.000 lampadaires solaires. Cette rencontre conjointe organisée avec le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires découle d’une directive présidentielle lors du conseil des ministres du 12 août 2020.
Lors de cette rencontre, instruction avait été donnée aux deux ministères de travailler en synergie avec les élus locaux pour une amélioration de l’éclairage public sur toute l’étendue du territoire national, a rappelé M. Cissé. ‘’L´énergie est un levier clé de la croissance économique et un facteur déterminant de développement et de compétitivité pour notre pays, nos entreprises, nos industries. C’est également un moyen de lutter contre la pauvreté et la précarité sociale, l’insécurité, mais aussi d’améliorer le cadre de vie de nos populations’’, a estimé le ministre du Pétrole et des Energies.
Selon lui, le renforcement de son accessibilité et de sa disponibilité au niveau national peut être accéléré avec le développement de l’efficacité énergétique, la promotion de l’utilisation rationnelle de l’énergie ainsi que la diversification énergétique avec les énergies renouvelables telles que le solaire.
Dans la même dynamique, il a annoncé qu’un programme ’’d’envergure nationale’’ est en cours de structuration sur le parc déjà existant d’éclairage public avec les technologies et solutions de maîtrise énergétique, que l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEME) compte déployer.
Le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires a pour sa part invité les maires et présidents de conseils départementaux à se lancer définitivement dans l’éclairage solaire en abandonnant l’éclairage conventionnel.
A en croire Oumar Guèye, ’’l’éclairage conventionnel consomme énormément d’énergie’’. Au vu de cela, dit-il, ’’le solaire est une piste à explorer compte tenu des gains économiques qu’il permet de réaliser.’’ Dans cette perspective, il a invité les élus locaux, qui ont en charge l’éclairage public, à davantage ’’miser’’ sur le solaire pour tous leurs projets d’éclairage public dans les quartiers et les places publiques. ’’L’éclairage public est une compétence qui revenait aux collectivités locales. Mais compte tenu de questions de sécurité des personnes et des biens qui en découlent, l’Etat se substitue’’, a expliqué le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires.
Oumar Guèye a par ailleurs insisté sur le fait que ces transferts de compétence constituent une ’’responsabilisation accrue des élus locaux en cela qu’ils permettent une territorialisation des politiques publiques qui doivent être une appropriation des maires et présidents départementaux.’’