« Garantir et permettre à ceux qui sont appelés « Champions économiques » de développer leur véritable potentiel afin de construire ensemble la route vers l’émergence », tel est l’objectif principal que s’est assigné le Fonds de Garantie des Investissements prioritaires.
Son administrateur général, Doudou Ka qui faisait le point sur la Rts concernant l’actualité liée à la covid-19, a largement échelonné sur les détails qui prévalent au moment où nous sommes dans une optique de relance de notre économie « affaiblie » par la pandémie.
Ayant comme intervention la contribution au renforcement des filières porteuses de croissance, le FONGIP constitue un levier de compétitivité pour l’économie sénégalaise en plaçant l’entreprise nationale sénégalaise, quelle que soit sa taille, au cœur de la stratégie d’émergence économique du pays. Face à la situation de crise qui interpelle ces instruments d’appui, de soutien et d’accompagnement à l’image du FONGIP, les entreprises nationales doivent, si nous voulons procéder à cette relance économique de manière adéquate, avoir une compétitivité efficace. Ainsi, comme la BNDE, le FONCIS, la DER, le FONGIP est aussi un des instruments de souveraineté pour assurer la résilience des différentes entreprises, mais également le système financier national.
C’est pourquoi l’Administrateur du FONGIP, Doudou Ka, salue cette vision de préséance du chef de l’État qui a eu cette capacité anticipative face à la crise. « Dans le cadre du soutien des petites et moyennes entreprises, des mesures avaient été préalablement engagées et même, les autres grandes entreprises qui sont aujourd’hui menacées, bénéficient d’un appui du FONGIP qui consiste à les accompagner dans cette phase de perturbations économiques et faire face aux difficultés de trésorerie et conserver l’emploi », estime l’administrateur du Fongip.
Étant composé pour la plupart par le secteur informel, l’économie nationale doit bénéficier d’un soutien de financement adapté aux réalités économiques. C’est d’ailleurs pourquoi, Doudou Ka pense que « la question du financement est une question de maîtrise des risques. Ainsi, comme le marché a montré ses limites, il fallait trouver des réparateurs de failles du marché ».
Clairement, en soldat s’activant à la mise en place de garantie, le Fonds de garantie et d’investissement prioritaire va encore confirmer son utilité car assurant la garantie de ces entreprises qui, même en situation normale (hors crise) auraient besoin de soutien. C’est d’ailleurs pourquoi, sur les 516 milliards, le FONGIP assurera les 50% en besoin de financement soit 250 à 300 milliards.
L’autre point abordé par Doudou KA au cours de l’émission « Le Point » sur la Rts est cette phase d’appui à la diaspora » avec la signature récente avec le FONGAD qui s’occupe du financement de la diaspora, et qui permettra à la capitalisation des ressources émanant de l’extérieur et confier dès lors au FONGIP qui va, à son tour procéder à un cofinancement et co-garantie avec les différents acteurs économiques. Ce qui permettra, avec les mécanismes de coordination avec les banques, de mieux scinder les risques ensemble, pour mieux faire face aux enjeux économiques post-covid.
Selon le l’administrateur général du FONGIP, « ce qui importe en cette période ce n’est pas déjà les 12 milliards alloués à la diaspora. Mais plutôt de mettre en place un réseau fonctionnel qui est envié de tous. »
Doudou Ka au cours de cet entretien, a décliné les domaines prioritaires de financement dans un contexte de crise économique. D’où cette vision de l’État qui a voulu anticiper sans attendre le mécanisme de financement bancaire, pour octroyer des financements directs à certains secteurs comme le tourisme, l’hôtellerie etc.
Dans le tissu économique et social, le Fongip dressera par ailleurs, un bilan satisfaisant selon son administrateur qui affirme que durant ses 7 ans d’existence, le Fonds a pu mobiliser plus de 60 milliards de financement pour 6000 très petites et moyennes entreprises et GIE à travers le pays.